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Menace d'un essai nucléaire nord-coréen

Barack Obama est arrivé vendredi à Séoul, une visite dominée par les menaces d'un nouveau test nucléaire de Pyongyang et par le deuil que porte la Corée du Sud après le naufrage d'un ferry qui a fait 300 victimes, des lycéens pour la plupart.

Menace d'un essai nucléaire nord-coréen
Le Président américain Barack Obama arrive en Corée du Sud, sur la base aérienne de Pyeongtaek, au sud de Séoul. Ph : AFP

Le Président des Etats-Unis devrait présenter ses condoléances à son homologue sud-coréenne, Park Geun-Hye. Mais le sujet en tête des préoccupations des deux dirigeants sera certainement le comportement imprévisible de la Corée du Nord.

Le gouvernement sud-coréen a signalé cette semaine, sur la foi d'informations de l'agence de renseignements, un regain d'activités sur le site de Punggye-ri, côté nord-coréen, qui suggère des préparatifs pour un 4e essai nucléaire.

Vendredi, l'Institut américano-coréen, un centre d'études respecté sur la Corée du Nord, situé aux Etats-Unis, a lui aussi signalé un surcroît d'activités sur le site, selon l'analyse d'images satellite prises en milieu de semaine. Les images montrent un accroissement des mouvements -véhicules, transport de matériel...- près des entrées de deux tunnels où ont eu lieu les précédents tests souterrains, ajoute l'Institut.

La Corée du Nord a procédé à trois essais nucléaires: en octobre 2006, mai 2009 et février 2013, des tests interdits par l'Onu et qui conduisent chaque fois à un alourdissement des sanctions internationales.

Le site de l'Institut, 38 North, rappelle qu'en février 2013, le regain d'activité s'était produit deux à trois jours avant la détonation. «On ne sait pas si la Corée du Nord suivra le même calendrier».

Barack Obama a entamé mercredi sa tournée en Asie par le Japon. De Tokyo, il a appelé Pékin à dissuader la Corée du Nord de poursuivre son programme nucléaire, estimant que le rôle de la Chine dans ce dossier était «capital».

Dans un entretien avant son arrivée à Séoul, il a prévenu que le Nord pouvait compter sur «une réponse ferme» s'il commettait «l'erreur» de procéder à un nouveau test nucléaire.

Perturber la visite d'Obama

Pyongyang a pour sa part condamné la visite du Président américain dans la péninsule, estimant qu'elle n'aurait pour résultat que d'accroître les tensions et apporter «les nuages sombres de la course à l'arme nucléaire».

Les Etats-Unis, alliés du Sud, comptent 28.500 soldats sur le territoire sud-coréen et les deux Etats conduisent tous les ans des manoeuvres conjointes qui exaspèrent le Nord.

Signe des tensions entre Nord-Sud, un navire sud-coréen a lancé des tirs d'avertissement après que deux bateaux nord-coréens eurent franchi la ligne de démarcation maritime vendredi. Les deux bateaux ont fait marche arrière.

Les analystes estiment possible que Pyongyang veuille perturber la visite du président des Etats-Unis au Sud, voisin et ennemi du Nord, en procédant à un nouvel essai nucléaire. Mais d'autres avancent que Pyongyang ne se risquera pas à provoquer la colère de la Chine, son puissant allié et seul soutien économique de poids.

Un test nucléaire aurait pour effet immédiat d'unir le Japon, la Corée du Sud -pourtant en froid depuis plusieurs mois- et les Etats-Unis, et de placer la Chine dans une position embarrassante.

Selon Séoul, il pourrait aussi s'agir de simples manoeuvres destinées à faire croire à un prochain test nucléaire.

Le séjour du Président américain en Corée sera par ailleurs assombri par la mort de centaines d'adolescents, piégés dans un ferry qui a fait naufrage il y dix jours au large de la côte méridionale du pays. Colère et douleur ont créé une atmosphère électrique dans le pays, où la population exprime sa défiance envers les dirigeants, politiques ou autres. 

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