Selon des journalistes de l'AFP, une centaine de personnes ont manifesté «contre le terrorisme» dans la matinée de vendredi dans le centre-ville de Tunis et quelques centaines sur l'île de Djerba (sud), haut lieu du tourisme balnéaire, alors que l'attaque contre le plus prestigieux musée du pays a porté un coup au tourisme. Revendiquée par le groupe État islamique, l'attaque, sans précédent depuis la révolution de janvier 2011, a coûté la vie à 20 touristes étrangers et un policier tunisien.
Cellules dormantes
Les deux assaillants, qui ont tiré à la Kalachnikov sur les touristes alors qu'ils descendaient de leurs autocars, se sont formés au maniement des armes en Libye, selon le secrétaire d'État tunisien aux affaires sécuritaires Rafik Chelly. Il s'agit de «deux éléments extrémistes salafistes takfiris. Ils ont quitté clandestinement le pays en décembre dernier pour la Libye et ont pu s'y former aux armes», a-t-il dit à la chaîne privée Al Hiwar Ettounsi, rapporte l'AFP.
Les deux assaillants, tués par les forces de sécurité, étaient «des éléments suspects» faisant partie «de ce qu'on appelle les cellules dormantes (...) et dont nous savons qu'ils peuvent mener des opérations, mais il faut rassembler les indices pour pouvoir mener une arrestation», selon M. Chelly.
L'un d'eux, Yassine Abidi, avait été arrêté avant son départ en Libye, a-t-il ajouté. L'AFP dit avoir appris vendredi auprès de la police et de la famille de l'autre assaillant, Jabeur Khachnaoui, que le père, les deux frères et la sœur de ce dernier avaient été arrêtés, sans que l'on sache s'ils font partie des neuf arrestations annoncées la veille par les autorités. En revendiquant l'attentat jeudi dans un message sonore mis en ligne, le groupe EI a menacé la Tunisie de nouvelles attaques.
