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Le groupe Martinsa-Fadesa demande la liquidation

Le groupe espagnol Martinsa-Fadesa demande la liquidation judiciaire faute d'«appui suffisant» à son plan financier. Outre l'Espagne, Martinsa Fadesa, créé fin 2006, opère en France, au Maroc, au Mexique, en Roumanie, en Pologne, en République Tchèque et en Bulgarie.

Le groupe Martinsa-Fadesa demande la liquidation
Un chantier en construction du promoteur Martinsa-Fadesa à Aranjuez près de Madrid. Son nouveau plan de sauvetage a été rejeté par 75% de ses créanciers qui avaient jusqu’au 26 février pour se prononcer, l’acculant à la faillite. Ph : AFP

Le Conseil d'administration du groupe immobilier espagnol «Martinsa Fadesa» a décidé lundi au terme d'une réunion extraordinaire, de demander la liquidation judiciaire, en l'absence d'un «appui suffisant» pour son plan financier, a annoncé le groupe.

Le Conseil d'administration a décidé de solliciter l'ouverture de la liquidation «devant le manque d'adhésions suffisantes pour l'approbation de la proposition de modification de l'accord des créanciers», indique dans un communiqué la compagnie espagnole.

Ce groupe, l'un des leaders du secteur immobilier en Espagne et symbole des excès qui ont conduit à l'explosion de la bulle immobilière en 2008, avait été déclaré en cessation de paiement à l'été 2008. Il avait annoncé en mars 2011 un accord pour refinancer sa dette.

Des médias locaux ont indiqué que Banco Popular, Abanca, la Sareb (la «bad bank» espagnole créée en 2012 pour gérer les actifs immobiliers toxiques gonflant les bilans des banques), et Caixabank, ont estimé que le plan de ce groupe n'était pas viable. 

Selon les mêmes sources, le nouveau plan de sauvetage de Fadesa a été rejeté par 75% de ses créanciers qui avaient jusqu'au 26 février pour se prononcer. 

Le groupe, dont le dépôt de bilan à l'été 2008 fut le plus important de l'histoire du pays avec une ardoise de 7,2 milliards d'euros de dettes, avait déjà été sauvé en mars 2011 par un plan de refinancement. Il prévoyait alors le remboursement de la dette sur huit ans, à partir de 2012.

Dans son rapport pour 2014 publié vendredi dernier, le groupe affichait une dette totale de 7 milliards d'euros fin 2014. La société dispose d'actifs évalués à 2,4 milliards. 

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