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Dans une déclaration à la MAP, le directeur de la Météorologie nationale et vice-président du Groupe de travail I chargé de l'évaluation des aspects scientifiques du système climatique et de l'évolution du climat, Abdalah Mokssit, a indiqué que l'objectif de cet atelier de deux jours est de sensibiliser et vulgariser le langage de ce rapport qui contient des milliers de pages et de le rendre plus simple pour les médias, principal vecteur de l'information.
Le GIEC est l'autorité par excellence pour l'examen de la question climatique notamment dans la mesure des impacts et la pratique d'adaptation et la proposition des méthodes de nature à atténuer les émissions de gaz à effet de serre (GES) qui sont responsables des changements climatiques, a-t-il ajouté.
Cet atelier est aussi orienté vers les ONG et les associations qui veilleront à travers leurs réseaux à expliquer les travaux de ce 5e rapport, qui intéresse fortement les décideurs politiques sensibilisés, à leur tour, à l'impact des activités humaines sur le changement climatique, a-t-il affirmé.
Dans ce sens, le 5e rapport propose également de partir d'un arsenal scientifique et technique de planification vers des mesures concrètes à la portée des décideurs dans l'objectif de prémunir les plans nationaux de développements, actuels et futures, des effets négatifs des changements climatiques, a fait savoir Abdalah Mokssit.
Le 5e rapport du GIEC présente plusieurs nouveautés en termes de méthodologie ou d'attribution des responsabilités des phénomènes climatiques. Il réaffirme aussi que l'augmentation de la concentration des gaz à effet de serre pourrait entrainer des changements majeurs au niveau des températures, du niveau des mers, ou de la fonte des glaces.
Selon le document, les activités humaines, notamment l'usage des énergies fossiles, a conduit à une hausse exceptionnelle de la concentration des gaz à effet de serre transformant le climat à un rythme jamais vu par le passé.
Ainsi, le lien entre activités humaines et accroissement des températures est extrêmement probable (+95% de chances).
Le rapport prévoit également une hausse du niveau des mers, tous scénarios confondus, située entre 29 et 82 centimètres d'ici la fin du 21e siècle (2081-2100).
Il a revu à la hausse l'impact de la fonte du Groenland et de l'Antarctique sur l'élévation du niveau des mers, grâce à de nouvelles modélisations et aux observations récentes.
Créé en 1988 en vue de fournir des évaluations détaillées de l'état des connaissances scientifiques, techniques et socio-économiques sur les changements climatiques, leurs causes, leurs répercussions potentielles et les stratégies de parade, le GIEC a établi cinq rapports d'évaluation multi-volumes.
Le GIEC et l'ex-Vice-Président des Etats-Unis d'Amérique, Al Gore, avaient reçu le Prix Nobel de la paix en 2007 pour leur contribution dans le domaine des changements climatiques.
Organisé par le GIEC et la Météorologie nationale, cet atelier s'adresse notamment aux décideurs nationaux, régionaux et locaux de pays francophones d'Afrique, aux organisations internationales et intergouvernementales, aux spécialistes du climat et de la gestion des risques de catastrophes, aux chercheurs et scientifiques locaux ainsi qu'aux médias.
Il se veut également l'occasion de favoriser une meilleure compréhension des médias de la science du climat et des solutions aux changements climatiques.
Cet atelier se propose notamment de traiter de différentes questions en relation avec la thématique du changement climatique dont «Quels sont les aspects les plus critiques du changement climatique pour le Maroc et l'Afrique ? eau, nourriture, inondations côtières, autres ?», «Comment le changement climatique affecte déjà le Maroc et l'Afrique ?», «Quelles sont les actions les plus efficaces actuellement en cours dans la région pour réduire les émissions de gaz à effet de serre ?», «Quelles sont les actions les plus efficaces actuellement en cours dans la région pour s'adapter au changement climatique ?», «Comment la communauté des affaires peut aider à prévenir le changement climatique ?» et «Que peut faire la population pour limiter le changement climatique ?».
