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Des initiatives privées un peu partout en Europe

Avant même le choc provoqué par la photo d'un enfant syrien mort noyé sur une plage turque, de nombreuses initiatives privées ont fleuri un peu partout en Europe pour mieux accueillir les réfugiés et faire pression sur les gouvernements.

Des initiatives privées un peu partout en Europe
Un peu partout en Europe, les initiatives citoyennes fleurissent et la solidarité s'organise pour accueillir les réfugiés. Exemples en Allemagne, en France, en Islande et en Espagne. Ph : AFP

 En Grande-Bretagne, une pétition exhortant le gouvernement à accueillir davantage de réfugiés avait recueilli jeudi midi 130.000 signatures sur le site Internet du Parlement.

Le Festival de musique de Glastonbury, l'un des plus connus au monde, a distribué récemment aux migrants de Calais (nord de la France) 500 paires de bottes laissées par les festivaliers ainsi que 2.000 ponchos de pluie et des kits de première urgence. 

Le 29 août, 150 personnes ont pédalé de Londres à Calais et ont fait don de leur vélo aux quelque 3.000 migrants installés dans un camp informel aux allures de bidonville près de Calais.

 En Allemagne, un théâtre allemand de Bochum (ouest) a proposé mercredi à plusieurs personnes de monter dans un camion frigorifique afin de les mettre dans une situation proche de celle des 71 migrants retrouvés asphyxiés dans un camion la semaine dernière en Autriche.

Une journaliste indépendante a créé un blog appelé http://wie-kann-ich-helfen.info/ (comment puis-je aider) énumérant les initiatives des citoyens, y compris les dons. La plupart offrent des cours d'allemand pour les enfants ou des collectes de vêtements, de vélos, de meubles... D'autres proposent d'accompagner les réfugiés chez le médecin, de les aider à remplir les formulaires ou de traduire des documents. Et des joueurs de l'équipe nationale de foot, conduits par leur capitaine Bastian Schweinsteiger, ont appelé dans une vidéo leurs compatriotes à «respecter» et «aider» les réfugiés.

 En France, une association, Singa, vient de lancer l'iniative Calm («Comme à la maison»), un site Internet permettant à des familles d'offrir leur hospitalité pendant un mois, un trimestre ou un an à des réfugiés dont la demande d'asile a été acceptée. Quelque 200 personnes se sont déjà inscrites pour proposer un hébergement, et une première famille réfugiée devrait être installée d'ici une dizaine de jours.

 A Calais, quatre ONG ont lancé leur propre opération humanitaire sur la «New Jungle» pour pointer le manque d'engagement des pouvoirs publics sur ce campement.

 En Italie, le centre culturel Baobab, à Rome, qui se présente comme le seul centre autogéré par les immigrants eux-mêmes en Europe, peut fournir vêtements et repas aux centaines de migrants qui attendent un train vers l'Europe du Nord grâce à la générosité des habitants du quartier. Le pape a également fait livrer plusieurs fois une camionnette remplie de denrées alimentaires.

Pour ceux qui restent en Italie, si les exemples de quartiers ou de communes luttant contre l'installation d'un centre d'accueil ne manquent pas, les initiatives dans l'autre sens non plus. A Sarmeola, près de Padoue (nord), une dame de 90 ans a choisi au printemps de s'installer dans un petit appartement afin de laisser sa maison à des réfugiés. Sur la côte des Cinque Terre (nord-ouest), une aubergiste a réservé gratuitement plusieurs logements de son village de vacances pour des réfugiés.

  En Hongrie, une ONG, Migration Aid, tente de mobiliser la population à travers les réseaux sociaux et distribue les dons depuis le mois de juin aux centaines de réfugiés qui campent dans les gares de Budapest.

 L'Islande a offert d'accueillir 50 réfugiés syriens, mais ce chiffre a paru ridicule à l'écrivaine Bryndís Björgvinsdóttir. Elle a ouvert une page Facebook intitulée «La Syrie lance un appel» (en islandais, Sýrland kallar) pour encourager son pays à accueillir plus de réfugiés. Mercredi, plus de 14.000 utilisateurs du réseau social soutenaient cet appel, la grande majorité portant des noms islandais, et beaucoup d'entre eux se disaient prêts à héberger des réfugiés.

Interpellé à la radio, le ministre des Affaires étrangères a déclaré que l'Islande allait aller au delà des cinquante initialement prévus, mais sans donner de chiffres.

 En Norvege, le groupe «Refugees welcome to Norway» rassemble sur Facebook plus de 30.000 personnes, pour organiser la collecte de produits de première nécessité pour les migrants ou trouver des places d'hébergement chez les particuliers. 

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