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Le gouvernement espagnol s'est élevé vivement dimanche contre les déclarations faites samedi par le Premier ministre grec Alexis Tsipras qui a accusé Madrid et Lisbonne de s'être ligués contre son pays lors des négociations avec l'UE qui ont conduit à une prolongation de l'aide européenne.
«Il faut parler clairement. Nous ne sommes pas responsables de la frustration qu'a créée la gauche radicale grecque en promettant ce qu'elle savait qu'elle ne pouvait pas tenir», a réagi le Président du gouvernement espagnol Mariano Rajoy dans une déclaration à Séville, en Andalousie (sud de l'Espagne) lors de la présentation des candidats du Parti Populaire (PP) aux élections régionales anticipées du 22 mars.
«Se chercher un ennemi à l'extérieur comme la fait la gauche radicale grecquer, c'est un truc que nous avons déjà vu plusieurs fois dans l'histoire, mais cela ne résout pas les problèmes, mais elle ne fait que les aggraver. La seule manière de résoudre les problèmes est d'être sérieux, dire aux gens la vérité des choses», a lancé le responsable espagnol, qui répliquait aux propos de Tsipras qui avait accusé l'Espagne et le Portugal d'être coupables d'avoir voulu conduire son pays à «une asphyxie financière». Le Premier ministre grec avait souligné en outre que «les pressions sur la Grèce pendant ces négociations avaient eu tout du chantage».
Suite à ces déclarations, Madrid a appelé Donald Tusk, président du Conseil européen, et Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne, à «condamner» les déclarations d'Alexis Tsipras.
Le secrétaire d'Etat espagnol pour l'Union européenne Inigo Mendez de Vigo, dont les propos ont été rapportés par des médias locaux a de son côté déclaré que «l'Espagne n'est l'ennemie de personne, bien au contraire, elle est solidaire avec le peuple grec».
«Nous demandons au nouveau gouvernement grec d'être responsable, car nous estimons que les problèmes de la Grèce ne se résoudront pas avec des déclarations mais avec des réformes», a dit De Vigo sur la chaîne de télévision espagnole TVE.
La représentation de l'Espagne à Bruxelles a par ailleurs confirmé dimanche avoir envoyé une plainte formelle à l'UE contre ces déclarations de Tsipras.
