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La COP-21 un moment de vérité pour l'humanité

La Conférence des Nations unies sur les changements climatiques (COP-21), prévue du 30 novembre au 11 décembre 2015 à Paris, s'impose comme un moment de vérité pour l'ensemble de l'humanité, confrontée plus que jamais à l'enjeu de réduire ses émissions des gaz à effet de serre pour préserver la planète terre.

La COP-21 un moment de vérité pour l'humanité
Pour Nicolas Hulot, la COP-21 est «un moment de vérité pour savoir si la communauté internationale est capable d'arrêter de scier la branche sur laquelle elle est assise». Ph : free.niooz.fr

L'objectif principal de cette conférence planétaire, qui réunira 195 Etats, est de parvenir à un accord global juridiquement contraignant, qui permet de limiter les changements climatiques en cours du siècle à 2 degrés d'élévation de température par rapport à l'époque pré-industrielle. 

L'enjeu est de taille pour la communauté internationale qui n'arrive toujours pas à se mettre d'accord sur un accord en la matière, bien qu'elle partage le même constat désastreux de la situation environnementale de la planète, mais l'enjeu économie continue de peser de tout son poids dans toute prise de décisions concernant les engagements des pays en matière de réduction des émissions de gaz. 

L'échec et les désillusions des précédentes conférences sur les changements climatiques (Kyoto, Copenhague ...) sont toujours dans les esprits pour justement rappeler la lourde tâche qu'attend la France, mais également le Maroc, qui abritera la COP-22. 

Selon Nicolas Hulot, envoyé spécial du président de la République français pour la protection de la planète, une réduction de 2 degrés du réchauffement de la planète signifie purement et simplement que les pays du monde doivent «renoncer à 70% des énergies fossiles». «A six mois de la COP-21 rien n'est joué», estime Nicolas Hulot, qui recevait une délégation de journalistes marocains en visite à Paris (20-21 mai), précisant que les dérégulations climatiques coûtent chaque année 400 milliards de dollars à la communauté internationale. 

Pour lui COP-21 est «un moment de vérité pour savoir si la communauté internationale est capable de véritablement s'humaniser c'est à dire d'arrêter de scier la branche sur laquelle elle est assise et si elle est capable de redonner du sens au progrès».

Le responsable français chargé de préparer cette conférence planétaire «n'est toujours pas optimiste» quant à la conclusion d'un accord global contraignant à Paris, estimant toutefois qu'un monde nouveau est possible et que les pays du monde, qui se trouvent à la croisée des chemins en matière d'environnement, ont le choix de «d'écrire l'histoire du monde ou de la subir». «Si il y a un échec à Paris nous sommes tous perdants», souligne Nicolas Hulot, qui estime que la réussite de la conférence de Paris passe également par un accord sur les outils du financement des efforts de lutte contre le réchauffement, qui permettront d'aider les pays les plus vulnérables impactés par les changements climatiques à s'y adapter. 

Il a mis l'accent dans ce cadre sur le Fonds vert pour le climat, qui devrait être alimenté à hauteur de 100 milliards de dollars par an à l'horizon 2020. 

Des sommes qui devraient être consacrées à l'adaptation ou à l'atténuation des conséquences des changements climatiques. Pour Nicolas Hulot «ces fonds ne sont pas modestes, mais pas démesurés non plus, si on sait que 650 milliards de dollars sont accordés chaque année aux énergies fossiles en termes de subvention d'exonération ou de défiscalisation». 

Le responsable français souligne que si la COP de Paris va être celle des engagements, la COP-22 au Maroc sera celle de la mise en œuvre de ces engagements, notamment ceux de court terme. Il a salué dans ce cadre les initiatives et programmes lancés au Maroc et qui montrent la volonté du Royaume de s'inscrire sérieusement dans les efforts de réduction des émissions à effets de serre sur l'échelle de la planétaire, notamment à travers ses plans ambitieux lancés dans les domaines du solaire et de l'éolien. 

La 21e Conférence des parties à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (COP-21) va rassembler près de 40.000 participants, des délégués représentants chaque pays, des observateurs, des membres de la société civile ...etc. 

L'enjeu est de taille. Iil s'agit d'aboutir, pour la première fois, à un accord universel et contraignant permettant de lutter efficacement contre le dérèglement climatique et d'impulser et d'accélérer la transition vers des sociétés et des économies résilientes et sobres en carbone. 

Pour cela, le futur accord devra traiter, de façon équilibrée, de l'atténuation des émissions de gaz à effet de serre et de l'adaptation des sociétés aux dérèglements climatiques déjà existants. 

Ces efforts devront prendre en compte les besoins et capacités de chaque pays.

 L'accord prévu à Paris doit entrer en vigueur à partir de 2020 et devra être durable pour permettre une transformation à long terme.  

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