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Les Etats Unis ont été contraints de suspendre une partie de leurs opérations de lutte anti-terroriste menées en coordination avec le Yémen en raison de l'instabilité politique qui règne dans ce pays, écrit samedi le «Washington Post».
Le journal, qui cite de hauts responsables de l'Administration Obama, indique que la décision de Washington d'arrêter certaines opérations antiterroristes menées contre Al-Qaida dans la péninsule arabique (Aqpa) risque d'alléger la pression sur ce groupe terroriste, notamment après la démission du gouvernement yéménite.
Alors que les drones de la CIA et les forces du commandement conjoint des opérations spéciales sont toujours déployées dans le sud du Yémen, bastion du groupe terroriste, les services de sécurité yéménites, qui ont fourni le gros des renseignements ayant soutenu les raids aériens US, sont désormais sous le contrôle des rebelles Houthis, qui viennent de s'emparer d'une grande partie de la capitale Sanaa, relève le quotidien.
Même avant la chute du gouvernement, ajoute la publication, la détérioration de la situation au Yémen a perturbé les efforts de collecte de renseignements sur l'Aqpa et entrainé une suspension des raids menés par les forces yéménites qui sont formées et équipées par les Etats Unis.
Des responsables US ont mis en garde que l'arrêt des opérations militaires au Yémen risque d'encourager l'Aqap à lancer une série d'attaques contre les Etats-Unis.
D'autres, se voulant moins alarmistes, affirment, toutefois, que la situation sur le terrain demeure incertaine et que la suspension des activités est temporaire, le temps de procéder à des évaluations, croit savoir le journal.
Vendredi, le département d'Etat américain avait annoncé la réduction de son effectif diplomatique au Yémen en raison de la situation sécuritaire instable après la démission du gouvernement et celle du président Abd-Rabbou Mansour Hadi.
