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Des élections normales, selon les observateurs

Les élections communales et régionales du 4 septembre se sont déroulées «de façon normale» et «n'ont pas connu d'influence sur la volonté des électeurs», a affirmé le Réseau arabe des institutions nationales des droits de l'Homme.

Des élections normales, selon les observateurs
Le Réseau arabe des institutions nationales des droits de l’Homme tient à Rabat un point de presse. Ph : MAP

«Le vote s'est déroulé dans l'ordre et sans entrave ou influence sur la volonté des électeurs dans tous les bureaux visités par les équipes et observateurs du réseau», a affirmé le président du réseau, Moussa Brizate lors d'un point de presse tenu samedi à Rabat. 

Il a souligné que le scrutin s'est bien déroulé «à l'exception de quelques bureaux qui ont connu des retards et des plaintes de certains électeurs qui n'ont pas pu accomplir leur devoir constitutionnel en l'absence de leurs noms sur les listes électorales», précisant que ces anomalies ont été surtout enregistrées à Temara, Kénitra, Rabat et Casablanca. 

Le président du réseau a noté que les «irrégularités» relevées par les observateurs «constituent des cas isolés et très limités et/ou individuels», «qui ont lieu dans toute opération électorale nationale de cette ampleur», et «qui ne peuvent influencer sur le résultat du vote ou porter atteinte au bon déroulement des élections». 

Le président du réseau ainsi que les représentants des institutions nationales des droits de l'Homme en Tunisie, Bahreïn, Palestine et Qatar ont souligné que les élections communales et régionales de vendredi se sont déroulées dans la «transparence» et la «crédibilité», ajoutant n'avoir rien relevé qui puisse porter atteinte à la neutralité et la transparence de l'opération électorale. 

Ils ont relevé que le cadre juridique et le système électoral au Maroc sont développés par rapport aux autres pays arabes, de par l'importance accordée aux partis politiques dans la préparation des opérations électorales, le renforcement de la participation féminine à travers l'instauration d'un quota pour les femmes et l'adoption du mode de scrutin de liste. 

Le réseau va élaborer un rapport détaillé comportant l'ensemble de ses observations sur le double scrutin de vendredi dans toutes les régions et les bureaux de vote visités par ses observateurs.

La participation des femmes, un indicateur «très fort»

La participation des femmes, aux cotés des hommes, au processus électoral est un indicateur «très fort» du progrès démocratique du Maroc, a indiqué, samedi à Rabat, Sabra Bano, chef de mission au sein de l'organisation Gender Concers International (GCI).

Lors d'un point de presse tenu en vue de présenter les premiers résultats du rapport d'observation du GCI, selon une approche genre, des élections communales et régionales du 4 septembre, Gender Bano a relevé que l'organisation est en mission au Maroc pour observer la représentativité politique des femmes à différents niveaux et à toutes les étapes du processus électoral, en tant qu'électrices, candidates et responsables de l'opération de vote.

«Nous avons choisi cinq grandes villes et régions avoisinantes pour réaliser cette mission d'observation, dont le rôle consiste à avoir une idée précise et réelle sur la présence de la femme marocaine dans les élections», a souligné Gender Bano, relevant que les femmes ont afflué massivement vendredi, avec leurs familles, en groupes ou toutes seules, aux bureaux de vote pour choisir leurs élus.

Les femmes avaient un accès libre au sein et en dehors des bureaux de votes et aucun indice de pression contre elles n'a été observé, a-t-elle noté.

Mme Bano a ainsi félicité le ministère de l'Intérieur, le Conseil national des droits de l'hommes (CNDH) et toutes les composantes de la société marocaine (femmes et hommes) pour la réussite de ces «élections historiques». 

Cette mission d'observation, menée en coordination avec des associations marocaines, fera l'objet d'un rapport final détaillé qui sera publié dans les prochaines semaines, a-t-elle précisé, formulant le souhait de voir ses recommandations contribuer à la consolidation du processus démocratique du Maroc et au renforcement du leadership féminin, notamment sur le plan politique.

Elle a, par ailleurs, appelé à promouvoir la participation effective des femmes au processus de prise de décision et de gestion des affaires publiques.

La GCI est une organisation internationale de développement basée à la Haye, en Hollande. Oeuvreant en faveur de l'encouragement des femmes en tant qu'agents de changement et de développement, elle soutient la pleine intégration des femmes dans les processus électoraux, les positions de décision et dans d'autres processus vitaux pour déterminer l'avenir de leur pays.

La GCI avait mené une première mission d'observation au Maroc dans le cadre des élections législatives 2011. Des missions d'observation des élections basées sur l'approche Genre ont également été menées dans d'autres pays, à savoir la Tunisie, le Pakistan, l'Afghanistan et la Libye. 

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