Le Conseil affaires étrangères, réuni en session extraordinaire à Bruxelles pour évaluer la situation dans l'est de l'Ukraine, a décidé de prolonger de six mois, jusqu'en septembre, les sanctions ciblées adoptées en mars contre des personnalités séparatistes prorusses et russes, a ajouté Federica Mogherini lors d'un point de presse.
A l'heure actuelle, 132 personnes et 28 entités sont touchées par les sanctions ciblées. Elles font l'objet d'un gel des avoirs et d'une interdiction d'entrée sur le territoire de l'UE.
La vice-présidente de la commission européenne et haute représentante de l'UE pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité a ajouté que les propositions de nouveaux noms doivent être prêtes «d'ici une semaine» en vue d'une adoption lors de la prochaine réunion du Conseil affaires étrangères le 9 février.
Federica Mogherini a fait savoir que les Etats membres de l'UE étaient prêts à prendre de 'nouvelles mesures», relevant que toute décision sur des sanctions économiques relevait de la responsabilité des chefs d'Etat et de gouvernement, qui doivent se réunir en sommet le 12 février à Bruxelles.
Les chefs de diplomatie des Etats membres de l'UE ont examiné lors de cette réunion la situation dans l'est de l'Ukraine et discuté de la réaction des 28 à la suite de l'escalade de la violence dans l'est du pays après l'offensive lancée par les séparatistes prorusses contre le port stratégique de Marioupol, dernière grande ville de l'Est ukrainien sous contrôle de Kiev.
Ils se sont déclarés préoccupés par la détérioration des conditions de sécurité et de la situation humanitaire dans l'est de l'Ukraine et souligné l'importance d'une mise en œuvre intégrale du protocole de paix de Minsk, conclu en septembre 2014 et qui propose des mesures propices à une solution pacifique du conflit, y compris un cessez-le-feu.
En novembre dernier, ils avaient demandé avec insistance l'arrêt des violations incessantes du cessez-le-feu, le retrait de toutes les forces et de tout le matériel militaire illégaux et étrangers, ainsi que la sécurisation de la frontière entre l'Ukraine et la Russie et sa surveillance par l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE).