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Le démarrage de ce processus, étape importante dans la démarche du pays sur la voie de la réconciliation nationale, a eu lieu lors d'une cérémonie solennelle organisée au Palais de la présidence à Abidjan sous la présidence du chef de l'Etat, Alassane Ouattara.
Ont pris part à cette cérémonies certains ayants droit de victimes, dont des veuves ou orphelins de militaires, policiers, gendarmes ou civils qui ont perdu la vie lors des différentes crises que la Côte d'Ivoire a traversées depuis 1990.
A cette occasion, les ayants droit des victimes ont reçu chacun des mains du président de la République un chèque d'une valeur d'un million de FCFA (1524,5 euros), «un symbole» de la compassion de la nation ivoirienne, selon le président ivoirien.
Dans son allocution de circonstance, Ouattara a appelé à regarder au-delà de la valeur numéraire et à percevoir plutôt la portée sociale du geste qui apparait davantage comme «une contribution symbolique», «le yako de la nation», affirmant qu'un être humain n'a pas de prix et qu'aucune somme d'argent ne saurait compenser les douleurs endurées par les différentes victimes.
Un chronogramme sera établi et déroulé par le comité de coordination des indemnisations à la suite duquel, toutes les victimes répertoriées pour le démarrage du processus seront prises en compte, a rassuré de son côté, Mme Mariatou Koné, directrice générale du Programme national de cohésion sociale (PNCS), désigné auprès de la Commission nationale pour la réconciliation et l'indemnisation des victimes (CONARIV), comme l'organe chargé de l'indemnisation des victimes des crises survenues en Côte d'Ivoire.
La CONARIV, rappelle-t-on, a été créée pour parachever la mission de réconciliation entre les Ivoiriens déjà entamée par sa prédécesseur l'ex-Commission dialogue vérité et réconciliation (CDVR) mise sur pied aux lendemains de la crise postélectorale de 2010.
Elle a pour mission notamment, la recherche et le recensement des victimes et ayants droit de victimes des crises survenues en Côte d'Ivoire depuis 1990, en vue de leur indemnisation.
Le Chef de l'Etat Alassane Ouattara avait annoncé en décembre dernier la mise en place en 2015 d'un fonds d'un apport initial de 10 milliards de FCFA pour la réparation des préjudices subis par ces victimes.
