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HRW s'alarme des «attaques féroces» de la Chine

Les autorités chinoises ont lancé depuis mars 2013 «une spectaculaire attaque contre les droits humains fondamentaux, avec une férocité inédite depuis des années», a dénoncé jeudi Human Rights Watch (HRW).

HRW s'alarme des «attaques féroces» de la Chine
HRW a rappelé le cas de la dissidente Cao Shunli, morte en mars l'an dernier après une détention qui a indigné les défenseurs des droits de l'homme et suscité des réactions de l'Union européenne et des Etats-Unis. Ph : frontlinedefenders.org

«Il s'agit d'un signal alarmant, sachant que l'actuelle direction (communiste) restera probablement au pouvoir jusqu'en 2023», a ajouté l'organisation de défense des droits de l'Homme, dans son rapport annuel.

La Chine «demeure un Etat autoritaire, qui restreint systématiquement les droits fondamentaux, parmi lesquels les libertés d'expression, d'association, de réunion et de religion», a résumé l'ONG.

Human Rights Watch a cependant relevé que, depuis que le président Xi Jinping a pris ses fonctions en mars 2013, certaines mesures positives ont été annoncées, comme l'abolition des camps de rééducation par le travail ou l'assouplissement limité du carcan imposé par le permis de résidence.

Mais, «depuis la mi-2013, le gouvernement chinois et le Parti communiste chinois (PCC) au pouvoir ont publié des directives insistant sur le redressement de l'idéologie des membres du parti, des universitaires, des étudiants, des chercheurs et des journalistes», rappelle HRW.

Hostile à toute critique, «le gouvernement cible les militants (des libertés) et les membres de leurs familles, en leur imposant harcèlements, détentions arbitraires, emprisonnements juridiquement infondés, tortures et privations de soins médicaux».

Human Rights Watch a rappelé le cas de la dissidente Cao Shunli, morte en mars l'an dernier après une détention qui a indigné les défenseurs des droits de l'homme et suscité des réactions de l'Union européenne et des Etats-Unis.

Militante de longue date, Cao Cao avait notamment lutté pour que des membres de la société civile chinoise soient autorisés à participer à la rédaction du rapport, immanquablement élogieux, sur la situation des droits de l'homme en Chine, que Pékin présente aux Nations unies.

Les proches de la victime avaient affirmé à l'AFP que les autorités chinoises l'avaient privée de ses médicaments durant plusieurs mois, alors qu'elle était malade et détenue.

HRW a, également, relevé dans son rapport annuel «les représailles particulièrement dures» qui se sont abattues sur les membres du Mouvement des nouveaux citoyens, un réseau informel de militants exigeant une transparence accrue sur le patrimoine des dirigeants politiques.

Concernant la région chinoise à dominante musulmane du Xinjiang, en proie à des violences récurrentes, Human Rights Watch estime que «les discriminations ethniques un peu partout, la grave répression religieuse et la répression culturelle en hausse (...) continuent à aviver les tensions croissantes». 

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