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L'inflation et la Chine au centre des préoccupations

Le numéro deux de la Banque centrale américaine, Stanley Fischer, a laissé la porte entr'ouverte samedi à un relèvement des taux d'intérêt dès septembre tout en reconnaissant que la Fed surveillait étroitement l'évolution de l'économie chinoise.

L'inflation et la Chine au centre des préoccupations
Stanley Fischer, vice-président de la Banque centrale américaine, à Washington. Ph : AFP

Dans un discours à la conférence monétaire annuelle de Jackson Hole (Wyoming, Ouest), le vice-président de la Réserve fédérale a affirmé que la Fed «ne devrait pas attendre que l'inflation remonte à 2% pour commencer à resserrer» le crédit.

L'inflation étant basse, «on peut probablement retirer le soutien monétaire de façon graduelle», a-t-il ajouté alors que pour soutenir l'économie, mise à mal par la crise financière de 2008, les taux américains sont à un plancher proche de zéro depuis presque sept ans.

Rompant avec le vocabulaire prudent du Comité monétaire de la Fed qui, en général, se borne à citer «les développements internationaux», Stanley Fischer a, aussi, reconnu que la Banque centrale était préoccupée par l'impact d'un essoufflement de l'économie en Chine, la deuxième économie mondiale.

«En ce moment, nous suivons les développements de l'économie chinoise et nous suivons, plus étroitement qu'à l'ordinaire, leurs effets réels et potentiels sur les autres économies», a-t-il signalé.

L'agence Moody's Investors Service vient d'ailleurs de réviser en baisse sa perspective de croissance des vingt plus grandes économies (G20) à 2,8% contre 3,1% pour 2016 afin de prendre en compte l'affaiblissement chinois et la baisse des prix des matières premières.

L'effet chinois sur l'inflation 

Car le ralentissement chinois, s'il fait douter les Bourses mondiales -très agitées ces deux dernières semaines-, peut aussi comprimer encore davantage l'inflation aux Etats-Unis, à travers une chute des prix des matières premières notamment.

Les économistes voient en général d'un mauvais œil une trop faible hausse des prix car elle retarde les dépenses de consommation, moteur de la croissance américaine, et pénalise emprunteurs comme épargnants.

Stanley Fischer s'est dit confiant dans le fait que l'inflation remonte vers l'objectif de 2% que la Fed trouve sain pour l'économie même si, actuellement, en raison de facteurs «passagers» elle «est seulement à peine au-dessus de zéro». «Il y a de bonnes raisons de croire que l'inflation va remonter», a-t-il assuré.

Les prévisions de la Fed misent sur une inflation annuelle dite sous-jacente (hors prix de l'énergie et de l'alimentation) entre 1,6% et 1,9% l'année prochaine alors qu'elle se situait à 1,2% en juillet.

Le Comité monétaire de la Fed (FOMC) a encore un peu plus de deux semaines avant sa prochaine réunion de politique monétaire les 16 et 17 septembre prochains. 

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