Le ministre délégué auprès du ministre de l'Economie et des Finances chargé du Budget, Driss El Azami El Idrissi, a indiqué que le gouvernement opte pour des réformes «progressives» dans les domaines financier et économique dans le cadre d'une vision fondée essentiellement sur la protection des acquis, à travers le maintien des équilibres macro-économiques et le financement de l'investissement productif.
Driss El Azami El Idrissi, qui s'exprimait devant les étudiants du master en gestion comptable, fiscale et financière à la Faculté de droit et des sciences économiques de Mohammedia, a souligné que ces réformes se proposent de prémunir le modèle de développement à la faveur du soutien de l'offre et de la demande tout en améliorant de nouveaux vecteurs de croissance économique et en se focalisant sur l'industrialisation et la mise en place de mesures visant à faire face aux problématiques dont pâtissent les entreprises.
El Azami El Idrissi a, à cet égard, insisté sur la nécessité de protéger l'économie nationale, combattre le secteur informel, promouvoir l'investissement public en tant que levier du développement, mettre en œuvre le plan de développement industriel et d'appuyer l'entreprise.
Il a, dans ce sens, rappelé les efforts déployés par le gouvernement pour soutenir l'entreprise aussi bien au niveau des paiements des arriérés et de la restitution de la TVA, que sur le plan du traitement de l'accumulation de la dette fiscale.
Les réformes ont un impact positif sur la croissance et l'investissement, a-t-il soutenu, soulignant l'impératif de poursuivre le processus de vigilance et de suivi de la finance publique et de prendre les mesures adéquates pour garantir le maintien des équilibres financiers à travers la rationalisation des dépenses d'investissement et la maitrise de la masse salariale.
Au sujet de la réforme de la retraite, le ministre délégué a mis l'accent sur la situation financière «chaotique» des régimes de pensions civiles, faisant part de ses craintes quant à l'effondrement des caisses de retraite, en l'absence d'une réforme conséquente à l'horizon de 2021.