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Le secrétaire général du Conseil de l'Europe, Thorbjorn Jagland a indiqué jeudi que la Convention européenne sur la violence et les débordements de spectateurs lors de manifestations sportives et notamment de matches de football est en cours de révision pour y inclure la sécurité sur les lieux de retransmission publique et améliorer la coopération transfrontalière entre la police et les organisateurs.
Dans un communiqué à la veille du 30 anniversaire du drame, survenu au Stade du Heysel à Bruxelles, le secrétaire général a souligné que ce drame «est l'un des épisodes les plus sombres du football moderne, où la violence a pris le pas sur les valeurs sportives et a transformé un jeu en cauchemar».
Le 29 mai 1985, 39 supporters de football sont morts et 600 ont été blessés au Heysel juste avant la finale de Coupe d'Europe opposant la Juventus et Liverpool. Les violences parmi les spectateurs avaient entraîné l'effondrement d'un mur dans l'enceinte de ce vieux stade, bâti en 1930 et mal équipé .
A peine trois mois après cet événement, le Conseil de l'Europe a réagi en ouvrant la convention à la signature, proposant ainsi un instrument international pour prévenir la violence et permettre un contrôle efficace de la foule. Dans la foulée, le Conseil de l'Europe donnera naissance quelques années plus tard à d'autres textes juridiques régissant le domaine des sports, notamment la Convention sur la manipulation des compétitions sportives et à la Convention contre le dopage.
«La convention a rendu les stades beaucoup plus sûrs, mais la violence n'a pas disparu pour autant et il reste beaucoup à faire», a ajouté Thorbjorn Jagland, en appelant les Etats membres «à mettre en œuvre toutes les dispositions de la convention, et à prendre de nouvelles mesures pour renforcer la sécurité sur les sites des manifestations sportives».
«Le sport joue un rôle à part en tant que vecteur d'intégration sociale, de tolérance et de compréhension interculturelle. Il nous donne l'occasion d'apprendre à suivre des règles communes établies selon un code d'éthique. Il ne faut plus que la violence vienne le dénaturer», a souligné Thorbjorn Jagland.
