Réunie en assemblée générale le 21 mars dernier, la SOMCEP a informé l'ensemble de ses membres des conclusions de l'Institut national du cancer français sur le lien entre le Lymphome anaplasique à grandes cellules (LAGC) et les implants mammaires.
Le Pr. Benslimane note que cette forme de cancer est si rare que les instances sanitaires françaises ne recommandent pas de retirer les implants mammaires, faisant savoir que les recommandations de la sSociété américaine des chirurgiens plasticiens (ASPS) vont dans le même sens.
Il rassure que la population ne doit pas céder à la panique, sachant que les bénéfices des implants mammaires, aussi bien en chirurgie de reconstruction mammaire qu'en chirurgie esthétique, sont largement supérieurs au risque infime du LAGC.
La sécurité des patients est la priorité absolue de la SOMCEP et la collaboration avec le ministère de la Santé est totale et transparente, assure-t-il, émettant le souhait que l'agence de veille sanitaire au sein du ministère de tutelle instaure un registre national des implants mammaires. Pour le Pr. Benslimane, ce système national de surveillance permettra d'assurer la traçabilité de tout implant mammaire posé et suivre toute complication en rapport avec ces dispositifs médicaux.
La Société marocaine des chirurgiens esthetiques plasticiens rappelle que toute patiente opérée devrait recevoir la carte qui accompagne les implants mammaires, le double de cette carte devant figuré sur le dossier médical de la patiente pour être transmis, en cas de besoin, aux autorités sanitaires du pays.
Le risque du LAGC, aussi infime soit-il, doit faire partie de l'information des futures candidates à une implantation mammaire et figurer dans le consentement éclairé préopératoire, relève la société.