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Engagement constant pour une protection équitable

Des avancées considérables ont certes été réalisées par le Maroc au cours des dernières années dans le domaine de la protection de l'enfance, que ce soit sur le plan institutionnel et normatif ou celui des politiques et programmes publiques.

 Engagement constant pour une protection équitable
Réduire les différentes formes de disparités et garantir une vie décentes dignes à tous les enfants, en particulier les plus vulnérables. Ph : Kartouch

Il n'en demeure pas moins que toutes les parties concernées doivent redoubler d'efforts afin de réduire les différentes formes de disparités et garantir une vie décentes et des conditions dignes à tous les enfants, en particulier les plus vulnérables.

En effet, les progrès constatés sur la base des moyennes nationales cachent, dans plusieurs cas, des disparités importantes entre les régions et les catégories sociales. Il convient de noter, à ce titre, un taux de préscolarisation qui a atteint les 64,3% au niveau national contre seulement 28,3% chez les filles en milieu rural.

En plus d'être une opportunité pour rendre hommage à l'enfance, pilier de l'avenir et symbole d'espoir de l'humanité, la journée nationale de l'enfant, qui coïncide avec le 25 mai, sera également une occasion pour interpeller la conscience collective sur la situation de l'enfance et dresser le bilan de l'action entreprise dans ce domaine. 

Selon la représentante de l'Unicef au Maroc, Regina De Dominicis, l'organisation devra présenter, lundi, les résultats de sa nouvelle analyse de la situation nationale de l'enfance, une étude réalisée conjointement avec l'Observatoire national des droits de l'enfant (ONDE), selon une approche basée sur l'équité et les droits de l'Homme. L'enjeu pour elle serait, en effet, de traduire les recommandations de cette analyse dans les différentes politiques et programmes.

Dans Son discours de 1994 adressé au 1er congrès national sur les droits de l'enfant, feu S.M. Hassan II a annoncé sa décision de faire du 25 Mai de chaque année, une journée nationale de l'enfant. Une telle initiative était, à n'en point douter, fondatrice d'espérance pour la réalisation d'une ambition commune, de construire un Maroc digne de ses enfants.

Cet intérêt marqué pour la question de l'enfance ne cesse de se renforcer sous l'impulsion de S.M. le Roi Mohammed VI, qui a placé les intérêts de l'enfance au centre des préoccupations nationales, créant une dynamique de concertation entre les secteurs gouvernementaux, les composantes de la société civile et toutes les forces actives en faveur de l'enfance.

L'engagement continu du Maroc en matière de promotion et de protection des droits de l'enfant se manifeste en effet à plusieurs égards. Au niveau normatif, le Maroc a déployé d'importants efforts pour l'harmonisation de la législation nationale avec les instruments internationaux ratifiés, en particulier la Convention relative aux droits de l'enfant de 1989 et ses protocoles facultatifs, tout en conférant une primauté aux traités internationaux dans la nouvelle constitution de 2011.

De même, de nombreux efforts ont été déployés aux niveaux politique et institutionnel, pour la lutte contre la violence à l'encontre des enfants en général, ainsi que la mise en place de structures destinées à leur protection, notamment l'Observatoire national des droits de l'enfant, sous la présidence de SAR la Princesse Lalla Meryem, chargé de suivre la stratégie relative à la mise en œuvre de ladite convention.

L'adoption par le Maroc d'un Plan d'action national pour la période de 2006-2015, à l'issue des travaux de la 27e Session extraordinaire des Nations unies consacrée aux enfants, traduit l'engagement ferme du Royaume de contribuer à l'édification d'un «Monde digne des enfants». 

Ledit plan prévoit la mise en place de mécanismes visant à améliorer la situation de l'enfance selon les principes d'égalité et d'équité, et à lui assurer son droit inaliénable à la survie, au développement, à la protection et la participation, en particulier celle qui vit dans des conditions difficiles et précaires.

L'évaluation à mi-chemin de la mise en œuvre de ce plan accusait un retard au niveau du 3e objectif relatif à la protection de l'enfance. 

Dans ce cadre, le ministère de la Solidarité, de la Femme, de la Famille et du Développement social, avec l'appui de l'Unicef, a lancé, en 2013, le processus d'élaboration d'une politique publique intégrée de protection de l'enfance, qui a été couronnée, en 2014, par l'organisation des premières Assises nationales de protection de l'enfance.

Pour le secteur de l'éducation, le Maroc a pratiquement atteint l'universalité en matière d'accès à l'école primaire, avec un taux de scolarisation s'élevant à 99,5% alors qu'il avoisinait les 60% en 1994. 

D'un autre côté, le secteur de santé a également enregistré d'importants progrès. La mortalité maternelle est passée de 227 à environ 120 décès pour 100.000 naissances vivantes entre 2003 et 2010, enregistrant une baisse de près de 50%, un taux qui devrait être toutefois réduit au terme de cette année pour se situer à seulement 83 décès, selon l'objectif que le Maroc s'est assigné.

Dans ce cadre, l'Unicef appuie les efforts des ministères de l'Education nationale et de la Santé, en vue de garantir aux enfants une éducation et une santé équitables.

Néanmoins, l'absence d'une politique d'ensemble malgré l'adoption du plan d'action national et d'une transversalité de l'approche basée sur les droits de l'enfant, ainsi que la persistance de l'approche sectorielle conjuguée aux difficultés de coordination entre les acteurs et l'insuffisance des ressources humaines et matérielles, ont affaibli l'impact de ces efforts. 

Pour Regina De  Dominicis, le Maroc doit poursuivre ses efforts pour s'assurer que l'équité et la cohésion sociale constituent les principes directeurs de toute stratégie ou programme de développement, et que ces programmes soient opérationnellement déclinés avec l'allocation des ressources requises et un suivi rigoureux de leur exécution, notamment budgétaire.  

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