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Le Haut-Commissariat au Plan (HCP) révèle aujourd’hui les résultats de l'Enquête Nationale sur l'Emploi, dans le cadre du volet du travail des enfants. Le HCP publie ces résultats à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale de lutte contre le travail des enfants, le 12 juin dernier, sous le thème : «NON au travail des enfants, OUI à une éducation de qualité».
Il ressort de cette enquête que le travail des enfants âgés de 7 à moins de 15 ans a, en 2014, concerné 69.000 enfants. «Il représentait 1,5% de l’ensemble des enfants de cette tranche d’âge après avoir était de 9,7% en 1999», précise le HCP.
90% des enfants au travail résidaient dans le monde rural en 2014. Ainsi, le phénomène concernait 3% ou 62.000 enfants en milieu rural contre 0,3% ou 7.000 en milieu urbain. «Le travail des enfants reste à 60,1% masculin, une proportion qui varie de 56,7% en milieu rural à 90,1% en milieu urbain», explique la même source.
La même enquête souligne que plus de 70% des enfants au travail était concentrés, durant les cinq dernières années, dans quatre régions du Royaume. Il s’agit de Doukkala-Abda (25,6%) ; Marrakech-Tensift-Al Haouz (14,8%) ; Chaouia-Ouardigha (11,8%) ; et 11,2% au niveau de la région d’El Gharb-Chrarda- Beni Hssen.
Par secteurs d’activité, le travail des enfants reste concentré dans certains domaines économiques. Le HCP indique qu’en milieu rural, ils sont 90,2% à travailler dans «l’agriculture, forêt et pêche» ; tandis qu’en zones urbaines, les «services» et «l’industrie y compris l’artisanat», sont les principaux secteurs employeurs des enfants avec 58,1% et 26,8%, respectivement.
L’enquête sur le travail des enfants s’est aussi intéressée au volet scolarité des enfants au travail. Il en ressort que 76,8% d’entre eux n’ont pas de diplôme, 26% pas de niveau scolaire, 24,2% parmi ceux âgés de 10 à 14 ans sont analphabètes et 35% travaillaient parallèlement à leur scolarité.
«Pour les 65% des enfants qui n’étaient pas scolarisés en 2014, les raisons invoquées sont le fait que l’enfant n’accorde aucun intérêt aux études (34,1%) ; la non disponibilité d’établissement d’enseignement général dans le lieu de résidence, l’inaccessibilité, les difficultés géographiques ou climatiques (23,1%) ; 13,8%, l’absence de moyens financiers pour couvrir les coûts liés à la scolarité ; et 7,5%, l’obligation d’aider le ménage dans ses activités professionnelles», lit-on dans le document.
