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«Au cas où il y aurait des progrès, nous continuerons bien sûr à travailler, même demain si c'est utile», a-t-on indiqué auprès de la délégation des Etats-Unis, affirmant que pour l'instant, aucun départ n'avait été planifié du côté américain.
C'est la première fois que Washington évoque un probable prolongement des négociations au-delà de la date butoir du 31 mars fixée de commun accord pour parvenir à un compromis politique sur le programme iranien controversé.
Auprès des délégations, on affirme que toutes les parties impliquées dans les tractations continuent à travailler sans relâche dans l'espoir d'un accord avant minuit.
Le retour en Suisse du chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov pour rejoindre ses homologues du groupe 5+1 (USA, Chine, Royaume-Uni, Russie, France, Allemagne et Russie) révèle «les avancées réalisées sur la voie d'un compromis historique», souligne-t-on de source diplomatique.
Un tel règlement devrait constituer une étape fondamentale pour un accord final, avec tous les détails et annexes techniques, dont l'échéance a été fixée au 30 juin prochain.
Les négociations se heurtent encore aux divergences sur trois sujets, à savoir la durée d'un accord, la levée des sanctions de l'ONU et un mécanisme de garantie permettant de vérifier que les engagements sont respectés.
Les pays du G 5+1 et l'Iran avaient conclu en novembre 2013 un accord provisoire dans l'attente d'un compromis global sur le dossier nucléaire. Les négociations actuelles achoppent sur le principe du contrôle des infrastructures de l'Iran, la durée de l'accord et le calendrier d'une levée progressive des sanctions.
L'Iran souhaite une levée «immédiate et complète» des sanctions de l'Onu concernant la prolifération nucléaire, en plus de la suspension des sanctions imposées par les Etats-Unis et l'UE qui asphyxient le pays économiquement et l'isolent diplomatiquement.
Laurent Fabius : «C'est difficile, je crains qu'on y passe la nuit»
Le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius a déclaré mardi que les pourparlers sur le nucléaire iranien «avançaient» mais qu'ils étaient «longs, difficiles et compliqués» et a prédit qu'ils se poursuivraient durant la nuit.
«On avance mais c'est compliqué, c'est long, c'est difficile, et je crains qu'on y passe la nuit», a déclaré Laurent Fabius lors d'une pause dans les négociations, qui visent à arracher un compromis sur le nucléaire uranien.
