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Après trois championnats du monde (Berlin 2009, Daegu 2011 et Moscou 2013) consécutifs sans médailles, l'athlétisme marocain a signé son retour sur le podium, dimanche à Pékin, grâce au bronze d'Abdelaati Iguider, au 1.500 m des 15es Mondiaux.
Iguider a, en effet, offert au Maroc son unique médaille dans cette édition. Il a signé un chrono de 3:34.67, derrière les Kényans Asbel Kiprop, qui a remporté la course en 3:34.40, conservant son titre mondial après ceux de 2011 et 2013, et Elijah Manangoi, deuxième (3:34.63).
Avant de s'envoler pour la capitale chinoise, Iguider affichait l'ambition de redorer le blason de l'athlétisme marocain, absent des podiums des trois dernières éditions, mais également se racheter après être personnellement sorti bredouille de quatre éditions des championnats du monde en plein air, avec comme meilleur score une 5è place lors des 13-èmes Mondiaux à Daegu.
En effet, en Corée du Sud, Iguider, trahi par son finish, n'a pas caché sa déception après avoir échoué à remporter, au moins, le bronze et sauver l'honneur de l'athlétisme marocain. Ce résultat a également surpris la légende Saïd Aouita, qui a souligné qu'Iguider a la fibre d'un champion, dont l'éclosion fût prématurée, avec déjà en 2004 un titre de champion du monde juniors à Grosseto (Italie).
Vu sa manière de gérer la finale du 1.500 m, ce dimanche à Pékin, Iguider a démontré qu'il a récupéré ses capacités et qu'il a assez gagné en maturité pour tourner la page des mauvaises performances des derniers Mondiaux et appréhender en toute confiance les Jeux Olympiques de Rio-2016, avec comme objectif de couronner sa carrière par l'or du 1.500 m.
Iguider était l'un des favoris pour le titre olympique sur 1.500 m, surtout qu'il a signé cette année sa meilleure performance personnelle (3:28.79), le 17 juillet au meeting de Monaco, étape de la ligue de Diamant, soit le 3è meilleur chrono de l'année.
Iguider est devenu le 4e athlète marocain à remporter une médaille sur 1.500 m lors des Championnats du monde en plein air, après Said Aouita (1 bronze en 1983), Hicham El Guerrouj (une d'argent en 1995 et 4 d'or en 1997, 1999, 2001 et 2003) et Adel El Kouch (une en argent en 2005).
Iguider compte déjà à son palmarès le titre de champion du monde de 1500 m en salle (Istanbul-2012), la médaille d'argent en 2010 à Doha et la médaille de bronze aux Mondiaux de Sopot (Pologne) en 2014, en plus d'avoir décroché le bronze aux Jeux Olympiques 2012, soit l'unique médaille du Maroc à ces jeux.
A chaque participation, la commission technique de la Fédération royale marocaine d'athlétisme mise énormément sur le 1.500 m, qui était la chasse gardée des Marocains, avec les performances de Said Aouita (bronze à Helsinki-1983) et de Hicham El-Guerrouj, vainqueur de quatre titres consécutifs de champion du monde et détenteur du record du monde depuis le 14 juillet 1998 (3:26.00), sans oublier le sacre de trois athlètes marocains aux Mondiaux juniors, en l'occurrence Adil El Kaouch (1998), également médaillé de bronze à Helsinki, Yassine Bensghir (2002) et Abdelaati Iguider (2004).
D'autres athlètes marocains n'ont pas manqué de signer une bonne apparition dans cette édition 2015, comme Rababe Arafi, 4e en finale du 800 m. En demi-finale, la Marocaine (24 ans) a, en effet, signé sa meilleure performance personnelle (1:58.55). Elle a, également, terminé 9e sur 1.500 m.
Le résultat signé par Iguider, qui méritait plus qu'une médaille de bronze, devrait éclairer la voie aux générations futures, en prévision d'une bonne participation lors des Jeux de Rio-2016, en août prochain.
Depuis l'édition de 1983 à Helsinki, le Maroc a obtenu 28 médailles (10 or, 11 argent, 7 bronze), remportées par 10 athlètes hommes et 3 dames, sachant que le meilleur classement du Maroc a été une 5e place aux Mondiaux de Séville en 1999.
