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Une des tribunes de liberté au Maroc

Le secteur de la presse électronique constitue l'une des tribunes de la liberté au Maroc, a affirmé, samedi à Rabat, le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi.

Une des tribunes de liberté au Maroc
«L’avenir appartient aux médias numériques» et à «la presse électronique», c’est ce qu’a souligné Mustapha El Khalfi, ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement. Ph : Nassif

«L'avenir appartient aux médias numériques» et à «la presse électronique», a souligné Mustapha El Khalfi lors d'une rencontre organisée par son département sur «L'évolution de la presse électronique au Maroc, entre les contraintes du modèle économique et les défis de la pratique professionnelle», relevant à cet effet que le nombre d'abonnés à Internet est passé en deux ans (2012-2014) de moins de 4 millions à plus de 10 millions, un chiffre que pourrait atteindre 22 millions abonnés à l'horizon 2018.

Le ministre a, également, estimé que le nombre de pages facebook s'élève aujourd'hui à 9 millions, dont 80% sont gérées par des jeunes internautes, et que les téléphones mobiles favorisent de plus en plus la consommation et le développement du produit numérique, comme en témoignent les statistiques internationales.

C'est ainsi que le numérique a réussi en juste trois ans à se développer et s'imposer comme acteur majeur du secteur de la presse, a-t-il relevé, insistant que le fait que le «futur appartient à la presse électronique est un constat universel et non pas seulement national».

Mettant l'accent sur les défis majeurs auxquels est confronté le secteur, El Khalfi a cité entre autres la protection des journalistes contre d'éventuelles restrictions et le respect de la déontologie, notamment en matière de justesse et de précision de l'information, de respect de la diversité des opinions et de la vie privée, et d'inviolabilité des données personnelles.

Relever ces enjeux passe notamment par l'autorégulation de la profession, la mise à niveau du modèle économique et du système juridique à même de garantir une totale reconnaissance et l'investissement dans les technologies de l'information et de la communication, a-t-il souligné, se félicitant à cet effet de la mise en œuvre de l'une des recommandations importantes de la première rencontre sur la presse électronique (mars 2012) se rapportant à la reconnaissance juridique de la presse électronique.

Le secrétaire général du Syndicat national de la presse marocaine (SNPM), Younes Moujahid, a appelé de son coté à une réflexion commune sur les problématiques qui entravent le développement de la presse électronique.

Il a mis l'accent à cet égard sur le développement du modèle économique de la presse électronique, la garantie d'un haut niveau de professionnalisme, la protection des journalistes, le traitement de la problématique de la publicité et l'encouragement de l'investissement dans ce domaine. 

Pour sa part, le président de la fédération marocaine des éditeurs de journaux, Noureddine Miftah, a estimé que les difficultés de la pratique journalistique ne peuvent être surmontées en continuant à nourrir l'idée de confrontation entre presse électronique et en papier, étant convaincu de la complémentarité entre les deux supports.

Appelant à unir les efforts pour faire face aux intrus au journalisme, Noureddine Miftah a considéré que la presse électronique a besoin aujourd'hui d'une organisation forte de la profession pour surmonter la situation actuelle.

Trois interventions ont été données lors de cette rencontre, qui a notamment pour objectifs de relancer le débat sur un ensemble de socles primordiaux pour l'exercice du métier de la presse électronique comme la déontologie, le renforcement des compétences des journalistes par le biais des formations et l'autorégulation de la profession. Elles ont porté sur «l'encadrement juridique de la presse électronique», «le livre blanc pour la promotion de la presse électronique au Maroc» et «les défis technologiques et le développement du contenu et de l'offre d'information».

Quatre ateliers sont également au menu de cette rencontre, axés sur «La protection juridique des journalistes», «Le modèle économique de l'entreprise de la presse électronique et les mécanismes de subvention», «la déontologie et l'autorégulation de la presse électronique» et «les besoins en formations dans le domaine de la presse électronique».

A travers ces différents ateliers et interventions, cette rencontre, organisée par le ministère de la Communication, vise à mettre en exergue les défis technologiques auxquels fait face le secteur et les nouvelles dispositions juridiques relatives à la presse électronique dans le projet du Code de la presse et de l'édition, mais aussi à sensibiliser les acteurs du secteur à l'importance de la reconnaissance juridique.

Jusqu'à fin 2014, 132 sites électroniques d'information ont obtenu le récépissé du dépôt légal, dont 66 en arabe, 5 en français, 45 dans les deux langues et 16 multilingues. Parmi ces 132 sites, 19 portent le nom de domaine marocain (.ma) et 7 (.presse.ma).

Un document distribué à cette occasion indique que les trois ans (depuis la première rencontre sur la presse électronique en mars 2012) de «travail fondé sur une approche participative ont eu un impact positif sur la pratique journalistique dans le secteur de la presse électronique». 

C'est ainsi que le nombre de journalistes titulaires d'une carte de presse portant le nom de l'entreprise dirigeant le site électronique pour le compte duquel ils exercent est passé de 26 en 2013 à 46 en 2014, lesquels appartiennent à 10 sites électroniques. Ce chiffre a atteint 89 journalistes en 2015 répartis sur 20 sites d'information.

Jusqu'à fin avril 2015, les journaux électroniques qui ont reçu leur récépissé de dépôt légal étaient au nombre de 158.

Le ministère de la Communication avait organisé le 10 mars 2012 une journée d'étude sur la presse électronique au Maroc, dont les conclusions insistaient sur «l'organisation de ce secteur, la mise en place d'un modèle économique qui lui est propre et la reconnaissance juridique de cette composante stratégique prometteuse pour l'avenir du paysage médiatique national».   

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