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Les pêcheurs portugais s'élèvent contre la réduction

La recommandation du Conseil international pour l'exploration de la mer (Ciem) de réduire les quotas de pêche à la sardine dans les eaux ibériques, a suscité un tollé parmi les pêcheurs portugais qui y voient une menace pour leur emploi.

 Les pêcheurs portugais s'élèvent contre la réduction
Les ressources en sardines dans les eaux ibères sont actuellement à leur niveau le plus bas depuis 37 ans. Ph : DR

«L'augmentation des quotas par rapport à cette année est hors de question et leur maintien est une décision encore inconnue», a indiqué la Direction générale des ressources naturelles, de la sécurité et de services maritime (DGRM), citée par le quotidien «Publico».

«Le maintien du niveau actuel de 13.000 tonnes est le meilleur scénario que l'on puisse espérer», a assuré le Directeur de la DGRM, Miguel Sequeira, rappelant que le Ciem avait préconisé en juillet dernier une réduction des quotas à 1.587 tonnes en 2016 en vue d'assurer la durabilité de l'espèce dans les eaux du Portugal et de l'Espagne.

Pour leur part, les professionnels du secteur refusent d'accepter, en aucune manière, un quota inférieur à 13.000 tonnes. Cette quantité, et même au-delà, ne représente aucun danger pour les stocks de poissons, a assuré Humberto Jorge, président de l'Association nationale des organisations de la pêche au filet (Anopcerco).

Pour ce responsable, ce qui est plus important que les subventions données aux pêcheurs et aux armateurs propriétaires de navires affectés par la suspension temporaire de la pêche à la sardine, est de connaître les possibilités de pêche en 2016.

Cela représente un problème pour nous car il est très difficile de planifier le reste de l'année et le début de l'année prochaine, a-t-il dit, faisant savoir qu'il a demandé une réunion urgente avec la ministre de l'Agriculture au cours de cette semaine pour clarifier la situation. 

A Nazaré où la pêche a été interdite depuis samedi dernier, le conseil municipal et l'association des pêcheurs et armateurs de la ville ont apporté ce mercredi au ministère de l'Agriculture et de la mer les dernières sardines capturées par les pêcheurs locaux, un geste symbolique pour protester contre la baisse des quotas.

Les pêcheurs portugais affectés par l'interdiction de la pêche peuvent recevoir jusqu'à 27 euros par jour, soit la même valeur fixée pour l'an dernier. 

Au Portugal, où la sardine est un plat national, la moyenne annuelle de consommation de poisson.  

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