Les discussions ayant amené le Maroc et la France à parapher, samedi à Paris, un accord sur l'amendement de la convention d'entraide judiciaire ont permis de remettre les choses en ordre, a affirmé le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, Salaheddine Mezouar.
«Le système judiciaire français a l'obligation de respecter le système judiciaire marocain comme, nous, on respecte le système judiciaire français», a insisté le ministre dans une déclaration à la chaîne française d'information en continu BFMTV, notant que le Maroc est «un pays du respect des droits de l'Homme, un pays qui avance dans la construction de sa démocratie sur la base des valeurs universelles et du respect des droits de l'Homme».
«On ne permettra pas à qui que ce soit et dans quelle circonstance que ce soit de venir entacher la réputation des responsables marocains et de l'institution judiciaire marocaine», a-t-il tranché, relevant qu'il s'agit de l'une des principales conditions pour que les relations entre les deux pays retrouvent leur crédibilité et la confiance indispensable entre deux partenaires afin de préserver l'avenir.
Selon un communiqué conjoint rendu public samedi à Paris, le Maroc et la France sont parvenus à un accord sur l'amendement de la convention d'entraide judiciaire et le rétablissement de la coopération juridique et judiciaire entre les deux pays.
Paraphé par le ministre de la Justice et des Libertés, Mustapha Ramid, et la ministre française de la Justice, Garde des Sceaux, Christiane Taubira, cet amendement «très important vient couronner des discussions entamées depuis plusieurs mois par les gouvernements des deux pays».