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Pékin pourrait «ébranler la paix» en mer de Chine méridionale

Des opérations de remblaiement menées par la Chine dans un archipel revendiqué par plusieurs pays en mer de Chine méridionale pourraient «ébranler la paix, la sécurité et la stabilité» dans la région, ont averti lundi les nations du sud-est asiatique.

Pékin pourrait «ébranler la paix» en mer de Chine méridionale
Les membres de l'Asean, lors du sommet annuel à Kuala Lumpur, en Malaisie. Ph : AFP

L'Association des nations de l'Asie du Sud-Est (Asean) fait part de «sérieuses préoccupations» concernant des récifs coraliens dont la Chine est accusée de vouloir prendre le contrôle, dans un communiqué qui doit être diffusé à l'issue d'un sommet annuel d'une journée à Kuala Lumpur, en Malaisie.

«Nous partageons les sérieuses préoccupations exprimées par certains dirigeants sur les opérations de remblaiement entreprises en mer de Chine méridionale, qui ont miné la confiance et pourraient ébranler la paix, la sécurité et la stabilité», écrit l'Asean dans le communiqué transmis à l'AFP par la présidence malaisienne.

La Malaisie, les Philippines, le Vietnam et le sultanat de Brunei, tous membres de l'Asean, revendiquent des parties de la mer de Chine méridionale, riche en ressources énergétiques et en poissons.

Mais la Chine revendique la souveraineté sur la plus grande partie de cette mer, y compris sur des zones proches des côtes d'autres pays asiatiques.

Des photos satellite publiées par un think-tank américain ont révélé récemment que Pékin procédait à des travaux de remblaiement massifs sur des récifs coralliens. Ces images montrent d'importantes opérations d'agrandissement d'un îlot et l'aménagement de ports artificiels sur des récifs des îles Spratleys.

Ces îles sont convoitées depuis des décennies par les Philippines, le Vietnam, Brunei, la Malaisie et Taïwan.

Pékin fonde sa revendication sur des cartes remontant aux années 1940. 

Le communiqué de clôture de la Malaisie, qui assure la présidence tournante de l'Asean, donne pour instruction aux ministres des Affaires étrangères de la région «d'aborder d'urgence cette question» selon les mécanismes du dialogue mis en place entre cette organisation et la Chine.

Mais l'Asean n'a pas repris les propos du ministre philippin des Affaires étrangères, Albert del Rosario, qui avait appelé dimanche les autres pays d'Asie du Sud-est à «enfin se mobiliser» face à la Chine, accusant Pékin de prendre «de facto le contrôle» de la mer de Chine méridionale.

Manille avait dénoncé en début de semaine «l'agressivité» chinoise en mer de Chine méridionale, et le président philippin avait lui déclaré à l'AFP le 14 avril que les revendications de Pékin devraient faire peur à la communauté internationale.  

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