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«L’allaitement en milieu de travail» est le thème choisi cette année pour célébrer la semaine mondiale de l’allaitement maternel du 1er au 7 août courant.
L’occasion de promouvoir cette pratique protectrice de la santé et bénéfique pour tout le cycle de vie. En effet, les données produites par les différentes recherches au niveau international prouvent l’intérêt de l’allaitement maternel exclusif pour la santé de l’enfant. Cependant, cette pratique naturelle et protectrice n’est pas encore totalement adoptée puisque, selon l’UNICEF, seulement 38 % des enfants dans le monde sont exclusivement allaités au sein pendant leurs six premiers mois.
Au Maroc, le ministère de la Santé indique que «l’allaitement maternel exclusif durant les six derniers mois est pratiqué par seulement 27,8% des femmes et la mise au sein précoce, dans la demi-heure qui suit l’accouchement, n’est adoptée que par 26,8% des femmes».
Afin d’y remédier, l'Assemblée Mondiale de la Santé a fixé un objectif pour augmenter le taux d'allaitement maternel exclusif pour les enfants de moins de six mois à au moins 50 % d'ici 2025.
Pour atteindre cet objectif, l’UNICEF formule plusieurs recommandations notamment, ériger l'allaitement maternel en priorité politique dans les plans nationaux de développement ; augmenter les ressources pour la programmation qui prend en compte l'allaitement maternel… «Mais nous devons aussi faire plus pour surmonter un obstacle qui empêche potentiellement des millions de femmes de pratiquer l'allaitement maternel : les politiques en milieu de travail qui ne tiennent pas compte du droit d'allaiter des mères», souligne Regina De Dominicis, Représentante de l’UNICEF au Maroc.
Il est à noter que le Code de travail marocain accorde aux femmes le droit à une heure d’allaitement durant les 12 mois qui suivent la reprise de leur travail après l’accouchement. Le code exige également que toute entreprise qui emploie au moins 50 salariées se dote d’une chambre spéciale pour l’allaitement. «Une disposition qui n’est pas mise en œuvre suffisamment sur le terrain et qui doit être renforcée par d’autres mesures pour protéger ce droit et permettre à chaque maman de pouvoir allaiter son enfant au travail», insiste l’Organisation.
