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L'Onu brandit la menace de sanctions

Le Conseil de sécurité de l'Onu a déploré mardi l'échec des pourparlers de paix au Soudan du Sud et a brandi la menace de sanctions contre les belligérants, comme il l'avait déjà fait à de nombreuses reprises sans aucun effet.

L'Onu brandit la menace de sanctions
Le Soudan du Sud est indépendant depuis juillet 2011. En décembre 2013, des combats ont éclaté au sein de l'armée sud-soudanaise, minée par des antagonismes politico-ethniques. Ph : AFP

Dans une déclaration unanime, les 15 pays membres se déclarent «profondément déçus» du récent échec des négociations entre le président sud-soudanais Salva Kiir et son ex-bras droit Riek Machar. Ils rappellent «leur volonté d'imposer des sanctions contre ceux qui compromettent la paix, la sécurité et la stabilité du Soudan du Sud».

La déclaration mentionne «toute sanction qui pourrait être adaptée à la situation, notamment un embargo sur les armes et la désignation de hauts responsables» qui seraient frappés d'une interdiction de voyager et d'un gel de leurs avoirs.

Le Conseil dénonce la poursuite des hostilités par Kiir et Machar, estimant qu'elle «constitue une violation de leurs obligations».

Le 3 mars, le Conseil avait adopté le principe de sanctions contre les belligérants, sans toutefois nommer les individus concernés, ce qui doit revenir à un Comité des sanctions, assisté d'experts. Selon des diplomates, le Comité doit tenir sa première réunion mercredi.

L'organisation intergouvernementale est-africaine Igad, qui mène une médiation dans ce conflit, avait donné jusqu'au 5 mars à Kiir et Machar pour s'entendre sur un partage du pouvoir, ce qu'ils n'ont pas réussi à faire. 

Le Conseil demande aussi une nouvelle fois à l'Union africaine de rendre public «dès que possible» le rapport de sa commission d'enquête au Soudan du sud.

Selon une version de travail de ce rapport, consultée par l'AFP, la commission appelle à exclure du pouvoir le président Kiir et Machar. Elle recommande que le pays soit confié à un «groupe de supervision» constitué de personnalités mandatées par l'UA et l'Onu, afin d'exclure «une classe politique irresponsable» de la gestion du pays. 

La déclaration du Conseil est publiée au moment même où le mandat du président Kiir, qui devait s'achever cette année, a été prolongé par le Parlement jusqu'en 2018, au grand dam de la rébellion.

Le Conseil ne fait aucune mention de cette décision, qui va à l'encontre d'un règlement politique.

Le Soudan du Sud est indépendant depuis juillet 2011. En décembre 2013, des combats ont éclaté au sein de l'armée sud-soudanaise, minée par des antagonismes politico-ethniques, eux-mêmes alimentés par la rivalité entre Kiir et Machar.

Les deux camps négocient depuis janvier 2014 à Addis Abeba, des discussions largement stériles qui n'ont abouti qu'à une série de cessez-le-feu jamais respectés.

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