Ce médicament pour soulager les nausées des femmes enceintes provoquait des ravages irréversibles sur le développement du foetus à la fin des années 1950 et au début de la décennie suivante.
«Il y a plus de 50 ans, la thalidomide a été homologuée» et a «malheureusement causé des dommages physiques et émotionnels graves et permanents à des mères, à des enfants et à leurs familles», a déclaré la ministre canadienne de la Santé, Rona Ambrose.
Chaque survivant se verra octroyer «une somme forfaitaire défiscalisée de 125.000 dollars canadiens (91.000 euros)», pour couvrir les soins de santé d'urgence, a annoncé Rona Ambrose.
Par ailleurs, le gouvernement débloque 168 millions de dollars «pour une assistance médicale permanente à long terme pour les survivants», a-t-elle ajouté.
Si des premières indemnisations ont été allouées au Canada en 1991, «le gouvernement comprend que nous avons l'incontestable obligation morale d'aider les survivants de cette tragédie», a souligné Rona Ambrose.
Dans le monde, la thalidomide aurait fait près de 20.000 victimes, nées avec des segments de bras ou de jambes manquants, des mains ou des pieds directement rattachés au tronc.
Après la mise à jour des conséquences de la prise de la thalidomide, ce médicament fut retiré du marché fin 1961 en Allemagne et en Grande-Bretagne, mais continua à être prescrit aux femmes enceintes au Canada jusqu'en août 1962.