La 8e Rencontre annuelle scientifique sur les relations entre le Maroc et l'Union européenne (UE), organisée sous le Haut patronage de S.M. le Roi Mohammed VI, a ouvert ses travaux lundi soir à Rabat.
Cette rencontre de deux jours, initiée par l'Association Ribat Al Fath pour le développement durable et la Fondation allemande Konrad Adenauer, se tient sous le thème «Le Maroc et l'Union européenne et les transitions dans le monde arabe».
Intervenant à cette occasion, le président de l'Association Ribat Al Fath, Abdelkrim Bennani, s'est félicité du dynamisme et du sérieux du partenariat qui lie le Maroc à l'Allemagne en particulier et à l'UE en général, soulignant que cette rencontre, la huitième du genre (lancée en 2002), favorise le partenariat stratégique du Royaume avec l'UE et permet d'ouvrir de nouvelles perspectives de coopération.
«Ces fructueuses rencontres nous ont permis d'aborder, ensemble, les différents aspects du partenariat nous liant à l'UE, d'accompagner ses évolutions, de poursuivre notre dialogue sans idées préconçues, dans le respect mutuel, et d'avoir une meilleure compréhension les uns des autres», a-t-il dit.
«L'adoption massive d'une nouvelle Constitution ayant institutionnalisé la séparation des pouvoirs en renforçant le rôle du Parlement et du chef du gouvernement, officialisé la langue amazighe, consacré les principes d'une régionalisation avancée et affirmé les droits fondamentaux des citoyens et l'attachement du Royaume aux droits de l'Homme tels qu'ils sont universellement reconnus, a consacré une nouvelle étape dans ce processus», a-t-il souligné.
Bennani a relevé que ces avancées sont de nature à renforcer la construction d'un pays «capable de relever les défis et d'avancer sur la voie de la démocratie sans rupture ni heurts, un Maroc de pluralisme et de normalité politique», a-t-il relevé.
Le processus ayant permis et conduit à ces avancées majeures a été remarqué et salué par l'UE qui a qualifié de «globalement positif» le bilan de sa Politique de voisinage (PEV) avec le Maroc, pour l'année 2011, et l'expérience du Royaume dans ces moments particuliers de l'histoire des pays arabes a été considérée comme un modèle à suivre, a-t-il noté.
Pour sa part, le représentant de la Fondation Konrad Adenauer au Maroc, Helmut Reifeld, a souligné que «le Maroc est un partenaire stratégique pour l'UE et un élément clé dans la politique allemande de coopération», soutenant que le Royaume a «vécu à sa façon» le Printemps arabe, à travers des changements démocratiques qui lui ont permis de s'ériger en modèle au niveau régional.
Le président de cette Fondation, Hans-Gert Pottering, a présenté un exposé sur les changements et les profondes mutation survenus eu Europe et le processus démocratique ayant mené à l'édification de l'UE, ainsi que sur les relations du Maroc avec l'Allemagne et l'UE.
«L'UE a été fondée dans l'objectif essentiel de servir les populations et c'est cette dimension humanitaire et acquis communautaire qui animent nos relations avec le Maroc, un allié stratégique pour nous au Maghreb, en Afrique et au Moyen-Orient», a-t-il dit. Il a indiqué que l'Union pour la Méditerranée constitue un espace idéal qui favorise la compréhension entre les deux rives, mettant l'accent sur la nécessité d'une solution pacifique au Moyen-Orient.
De son côté, le ministre délégué aux Affaires étrangères et à la Coopération, Youssef Amrani, a affirmé que l'Europe reste pour le Maroc «un choix et une stratégie», relevant que cette relation doit, toutefois, dépasser la simple logique économique et sécuritaire pour englober une multitude de paramètres pour devenir, selon une ambition partagée, un espace économique, social, sécuritaire, de connaissance et de valeurs partagées.
Ce séminaire devrait se poursuivre, mardi, avec à la clé une série de thématiques, dont «Les relations Maroc-UE à l'aune des nouvelles donnes régionales» et «La coopération Maroc-UE, dans le cadre de la politique européenne de sécurité commune».
La cérémonie d'ouverture a été rehaussée par la présence notamment du chef de gouvernement, Abdelilah Benkirane, du conseiller de S.M. le Roi, André Azoulay, ainsi que de plusieurs ambassadeurs accrédités au Maroc et d'autres personnalités.
