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La résistance si acharnée et si organisée

«Les forces coloniales n'ont pas pu atteindre leur but car la résistance était non seulement acharnée mais encore hautement organisée», Henri Debordeau, académicien français

La résistance si acharnée et si organisée
Bataille de Bougafer à Saghro, l'une des plus dures et des plus coûteuses de l'armée française au Maroc. (Photo : achich.net)

Le peuple marocain et en premier lieu la famille de la résistance et les habitants de la province de Tinghir commémorent, demain mardi, le 79e anniversaire de la bataille de Boughafer, une étape remarquable dans l'histoire de la résistance marocaine, au cours de laquelle les forces coloniales avaient subi une cuisante défaite mémorable par les tribus Aït Atta qui avaient mené une guerre implacable pour défendre la patrie.

Dans un article publié à cette occasion, le Haut commissariat aux anciens résistants et anciens membres de l'Armée de libération a indiqué que cette bataille, qui avait été menée par les combattants marocains pour la défense de la liberté, la dignité, l'indépendance et l'intégrité territoriale, constitue l'une des pages mémorables inscrite dans les annales de la résistance nationale, et restera gravée dans les esprits des Marocains, grands et petits, leur inspirant patriotisme, citoyenneté et abnégation aux services du pays.

Le 13 février 1933, les forces coloniales avaient mené leur première attaque contre les combattants des tribus Aït Atta, qui s'étaient repliés dans les montagnes de Boughafer. Profitant d'une position stratégique, difficile d'accès pour l'ennemi, les résistants se sont alors organisés pour assurer la défense et prendre d'assaut les positions des forces coloniales, a rappelé la même source.

En dépit de leurs armements sophistiqués, les forces coloniales avaient subi une cinglante défaite mémorable lors de cette opération car les combattants marocains téméraires, fort de leur juste cause et leur ferme détermination, étaient très bien organisés, obligeant l'armée française au repli.

Face à cette résistance farouche, les forces françaises avaient été contraintes à réviser leur stratégie. Ainsi, le commandant général des forces coloniales, le Général Hure a dû faire appel à deux généraux pour mettre au point une nouvelle stratégie d'attaque du mont Saghro où se sont retranchés les résistants. Après la mort du capitaine Bournazel, les forces françaises ont poursuivi leur bombardement sans interruption de jour comme de nuit sur les pistes de ravitaillement des combattants, les abris utilisés et les points d'eau. Malgré les décès enregistrés parmi les enfants et les personnes âgées de la région, cette situation n'avait pas pour autant entamé le moral et le courage des résistants qui ont forcé l'armée coloniale à entrer en négociations avec le chef des combattants, Assou Baslam, le 24 mars 1933. 

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