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Mise sur pied d'un comité national

«El Khalfi annonce la création d'un comité national pour la réforme des codes de la presse et de l'édition, pour hisser le Royaume au rang des pays démocratiques»

Mise sur pied d'un comité national
Le débat sur la réforme des médias semble porter ses fruits. Un comité national pour la réforme des codes de la presse et de l'édition va voir le jour. (Photo : MAP)

Le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Mustapha El Khalfi a annoncé, jeudi à Rabat, la mise sur pied d'un comité national pour la réforme des codes de la presse et de l'édition, conformément aux finalités de la Constitution, notamment ses articles 27 et 28. Il s'agit d'initier un processus de dialogue national institutionnel sur la réforme des codes de la presse et de l'édition à travers l'élaboration d'un code moderne de la presse à même de garantir la liberté d'exercice de la profession et d'instaurer les règles de la responsabilité, a précisé le ministre lors d'une journée d'étude sur «la réforme du code de la presse et la relation entre justice et presse».

Selon El Khalfi, cette instance qui sera présidée par l'ancien ministre de la Communication, le journaliste Mohamed Larbi Messari, et dont la composition sera annoncée ultérieurement, sera chargée de recueillir les propositions de réforme et d'en assurer l'examen. Le Maroc s'engage dans une nouvelle génération de réformes avec à la clé la consolidation des acquis jusque-là accumulés en la matière, a-t-il souligné appelant tous les acteurs à adhérer à cette réforme «profonde et responsable».

Après avoir estimé que le classement du Maroc en matière de la liberté de presse à l'échelle mondiale ne reflète pas les acquis de la nouvelle Constitution et la dynamique en cours dans le secteur médiatique, le ministre a indiqué que le cadre juridique «peu adapté» est l'une des causes à l'origine de cette situation.

Pour sa part, le ministre de la Justice et des Libertés, Mustafa Ramid a indiqué que cette rencontre organisée à l'occasion de la journée mondiale de la liberté de presse, s'inscrit dans la perspective d'élaboration d'une approche commune et de rapprochement des vues des acteurs concernés sur la liberté et la responsabilité dans le secteur de la presse et de l'édition et la déontologie de la profession, afin de s'entendre sur les contours d'un nouveau code de la presse. «Nous sommes confrontés chaque jour à des dérapages médiatiques» inhérents principalement au non-respect des règles de loi, certains journalistes réclamant «une liberté sans limite», a-t-in fait observer notant que le dialogue demeure ouvert entre les différents acteurs pour l'élaboration d'un texte «fondateur de la liberté escomptée et de la responsabilité requise».

Dans une déclaration à la presse, Ramid a relevé que cette journée d'étude constitue l'occasion d'apporter des réponses appropriées aux questions soulevées par les juges et les journalistes, citant à cet égard la possibilité ou non de maintenir les peines privatives de liberté, de limiter les poursuites judiciaires aux infractions professionnelles et de s'accorder sur une conception respectueuse de l'intégrité physique et morale et protectrice des constantes consacrées par la Constitution.

De son côté, le rédacteur en chef du journal «Al Ittihad Al Ichtiraki», Abdelhamid Jmahri , a exprimé dans une déclaration à la MAP son souhait de voir le nouveau code de la presse hisser le Royaume au rang des pays démocratiques qui ont tranché sur cette question, laquelle ne doit pas selon lui être l'objet de divergence entre l'Etat et la société, entre l'Etat et le corps journalistique ou entre ce dernier et la société. Ont pris part à rencontre notamment le président du Syndicat national de la presse marocaine, Younes Moujahid, et le président de la Fédération marocaine des éditeurs de journaux, Noureddine Miftah.

Selon l'article 27 de la Constitution, «les citoyennes et les citoyens ont le droit d'accéder à l'information détenue par l'administration publique, les institutions élues et les organismes investis d'une mission de service public», alors que l'article 28 stipule que «la liberté de la presse est garantie et ne peut être limitée par aucune forme de censure préalable».

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