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Une nécessité partagée entre le Nord et le Sud

«La croissance économique globale, une nécessité partagée entre le Nord et le Sud», Brahim Fassi Fihri, président d'Amadeus

Une nécessité partagée entre le Nord et le Sud
Le président fondateur de l’Institut Amadeus, Brahim Fassi Fihri, intervient, lors de l’ouverture de la première édition de la Global Growth Conference. (Photo : MAP)

La croissance économique globale est une «nécessité partagée», a indiqué, vendredi à Rabat, le président fondateur de l'institut Amadeus, Brahim Fassi Fihri, soulignant que le Sud a besoin du Nord pour l'accompagner dans ses nombreux défis, tandis que le Nord dépend des capitaux et opportunités de croissance du Sud.

«Si le Sud s'est particulièrement illustré, ces dernières années, par son instabilité sociopolitique et sécuritaire, le Nord est, quant à lui, le théâtre de crises économiques structurelles», a noté Fassi Fihri qui s'exprimait à l'ouverture de la première édition de la Global Growth Conference, organisée par l'Institut Amadeus.

La croissance est le corollaire de «l'innovation, de gains d'efficacité, d'une meilleure allocation des ressources ou simplement d'une production plus élevée, lorsqu'elle correspond à une demande», a-t-il souligné.

Pour sa part, le directeur du «Crisis Group» dans la région Mena, Bill Lawrence, a relevé l'influence de la situation sécuritaire et de l'instabilité politique sur l'évolution économique de cette région. 

De son côté, l'ancien ministre tunisien des Finances, Jalloul Ayad, a évoqué les deux défis majeurs que doit affronter son pays, à savoir le chômage et la disparité, précisant que l'investissement est la seule issue pour y remédier.

Il a, dans ce cadre, déploré l'absence d'un marché de fonds propres approprié aux PME, qui constituent 80% du tissu économique de la Tunisie et emploient 60% de la main-d'œuvre tunisienne, soulignant l'impératif de montrer des «signes tangibles susceptibles de redonner espoir en l'économie et d'annoncer un avenir prospère».

Le président du Groupe consultatif de développement économique en Libye, Abdelmagid Al-Mansouri, a, quant à lui, appelé les pays du Maghreb arabe à la création d'une banque d'investissement dans la région en vue d'accompagner le secteur privé, en particulier les PME.

«Nous devons travailler pour incorporer et intégrer nos ressources et expériences dans le secteur privé, en commençant par établir une banque d'investissement dans la région», a-t-il dit.

Organisée sous le thème «Quel modèle de croissance durable partagée», cette conférence est dédiée aux questions économiques et géoéconomiques, vu l'interconnexion croissante et désormais permanente entre les thématiques liées à la croissance économique, au développement humain intégré, à la sécurité et à l'implémentation de la démocratie. 

La problématique centrale de cette conférence est celle d'une croissance réfléchie, équilibrée, partagée, soutenue et surtout stabilisée, avec pour objectif d'identifier les leviers de croissance que les pays émergeants doivent dynamiser, mais aussi d'apprendre des expériences réussies d'autres pays.

Cette conférence examinera plusieurs thèmes, notamment «les moyens de renforcement des capacités sécuritaires internes des pays en sortie de crise», «la crise en Europe» et «les marchés émergeants».

Cet évènement de deux jours connaît la participation de près de 40 éminentes personnalités économiques et politiques, afin d'approfondir les réflexions et analyses autour de la nécessité d'assurer une croissance globale durable, sécurisée et partagée. 

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