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«Le Maroc, un modèle pour l'Afrique»

Avec sa dynamique de développement durable initiée par un Souverain sensible à la cause environnementale, le Maroc représente «un modèle pour l'Afrique» en matière de croissance verte, écrit mercredi le quotidien économique français «Les Echos».

«Le Maroc, un modèle pour l'Afrique»
«Le Maroc a compris qu'il dispose d'atouts dans les énergies renouvelables, le Royaume insiste aussi beaucoup sur le lien entre démocratisation et développement durable». (Photo : AFP)

S.M. le Roi «Mohammed VI a fréquenté dès 1992 le sommet de la Terre de Rio, puis celui de Johannesburg en 2002», souligne dans une analyse sur le sujet, le spécialiste «Economie verte» du journal, Matthieu Quiret.

A son accession au pouvoir en 1999, S.M. le Roi «s'est d'abord attelé à moderniser le pays socialement (...), puis à relancer le développement économique, avant d'attaquer dernièrement le défi écologique», ajoute-t-il.

 «Le Maroc a compris qu'il dispose d'atouts dans les énergies renouvelables, par exemple, mais le Royaume insiste aussi beaucoup sur le lien entre démocratisation et développement durable», explique Bettina Laville, coordinatrice de la stratégie nationale du développement durable au cabinet de conseil Pricewaterhouse Coopers (PwC Maroc).

 «Contrairement à plusieurs pays africains, le Maroc a adopté une stratégie ambitieuse dans le domaine de l'économie verte. Elle a la particularité d'être une priorité pour les autorités du pays», soutient, pour sa part, Thierry Téné, expert africain en économie verte.

Pour lui, cette vision se traduit concrètement par le déploiement des feuilles de route par secteurs d'activités. «Ce dernier point est très important pour attirer les investisseurs et passer des paroles aux actes», ajoute-t-il.

Thierry Téné estime aussi à ce propos que l'écoconception de la nouvelle usine que Renault vient d'inaugurer près de Tanger doit à l'ambition politique des autorités marocaines d'impulser l'économie verte.

Par ailleurs, le journal passe en revue les différents projets phare initiés par le Maroc dans le domaine du développement durable et des énergies renouvelables.

En matière d'assainissement, il évoque le plan de création à l'horizon 2020 d'une cinquantaine de stations de traitement des eaux usées, dont une part a déjà été construite.

Le taux d'épuration est déjà passé à 21% contre 8% en 2005, affirme-t-il, ajoutant qu'un budget de 6,5 milliards de dollars est prévu d'ici à 2015 pour le réseau d'égouts dans les grandes et petites villes.

Côté déchets, le taux de collecte a bondi de 44 à 75% en quatre ans, et celui de mise en décharge contrôlée a triplé depuis 2008 et atteindra, à terme, 66% grâce à 3 milliards de dollars d'investissement.

Quant au sujet «prioritaire» de la réduction de la dépendance énergétique, le quotidien met l'accent sur la prévision d'ici 2020 de convertir 43% de la puissance électrique installée aux énergies renouvelables en passant de 2 GW à 6 GW de puissance cumulée répartie entre l'hydraulique, l'éolien et le solaire.

Le Maroc exploite déjà ses vents de la façade atlantique. Plusieurs fermes marocaines totalisent 300 MW de puissance. Près de Casablanca, un projet de 150 MW supplémentaires est en phase finale d'attribution et L'Etat vient de notifier un appel d'offres de 850 MW, ajoute-t-il.

Côté solaire, une planification précise a décidé l'implantation de 2.000 MW d'ici à 2020 pour un investissement de plus de 9 milliards de dollars (6,8 milliards d'euros).

La centrale solaire, à concentration, d'Ouarzazate qui porte, à terme, sur un montant de plus de 500 millions d'euros, a déjà obtenu des financements de la Banque mondiale et de l'Agence française de développement (AFD) et le maître d'oeuvre de la première tranche de 125 MW doit être annoncé ce mois-ci, rappelle le quotidien.

Et de préciser que le Maroc prévoit également de réduire ses consommations d'énergie de 12% d'ici à dix ans, calculé selon un scénario de consommation prévisible. «Cela signifie 1 milliard d'économies au moins par an», explicite Saïd Mouline, directeur de l'Agence nationale pour le développement des énergies renouvelables et de l'efficacité énergétique (Aderee).

Selon le journal, une assistance d'une cinquantaine d'experts français et allemands financés par l'Union européenne vont collaborer avec l'Aderee dans les prochains mois à l'élaboration d'une réglementation thermique du bâtiment et à l'accompagnement des PME marocaines.

D'autres secteurs en développement devront aussi respecter des prescriptions environnementales, dans l'agriculture ou le tourisme par exemple. Dans les transports, le Maroc insiste sur le ferroviaire, notamment à travers les tramways de Rabat et de Casablanca.

Ces deux projets dont le matériel roulant a été fourni par le constructeur français Alstom montrent que les projet verts au Maroc représentent «un marché très intéressant pour les entreprises françaises».

La semaine dernière, le président de l'Agence française de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe), François Loos, était en visite au Maroc pour y signer une assistance de l'Agence au plan d'efficacité énergétique du pays. 

 

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