Pour y parvenir, le gouvernement de centre droit qui ne précisera les détails des baisses des dépenses qu'à la présentation du projet de budget 2012 à la mi-octobre, a pris une série de mesures drastiques pour être sûr de remplir ses engagements dans un cadre macroéconomique défavorable (récession de 2,2% cette année et 1,8% en 2012).
L'Exécutif qui s'est même dit prêt à prendre des mesures supplémentaires, a notamment annoncé fin août de nouvelles hausses d'impôts pour les revenus supérieurs à 153.000 euros par an, les bénéfices supérieurs à 1,5 million et les plus-values boursières.
Ce tour de vis fiscal et budgétaire prévoit également une nette diminution du nombre des fonctionnaires entre de 2012 et 2014 et une réforme de l'administration centrale de l'Etat à travers la suppression de 27% des postes de cadres dirigeants.
Cette mesure, qui vise une économie de 100 millions d'euros l'an prochain, comprend la suppression de 1700 postes dirigeants de l'administration et de 137 institutions publiques. Entre suppressions et fusions d'entités publiques, le gouvernement compte réduire le nombre de structures de l'Etat de 38%.
Cette nouvelle cure d'austérité vient compléter un programme de réformes qui comprend notamment un impôt extraordinaire équivalent à 50% du 14e mois des revenus supérieurs au salaire minimum, une hausse de la TVA sur le gaz naturel et l'électricité et une augmentation des tarifs des transports.
Depuis son arrivée au pouvoir en juin dernier, le gouvernement de Pedro Passos Coelho a été contraint de compenser un dérapage budgétaire d'environ 2 milliards d'euros cette année, notamment grâce au prélèvement d'une taxe spéciale sur les revenus et à la hausse de la TVA sur l'électricité et le gaz.
Afin d'assainir ses comptes publics, le Portugal, troisième pays de la zone euro après la Grèce et l'Irlande à bénéficier d'une aide exceptionnelle, s'est engagé à mettre en œuvre, en échange d'un prêt de 78 milliards d'euros, un vaste programme de rigueur et de réformes sur trois ans afin de ramener son déficit public de 9,1% du PIB l'an dernier à 5,9% cette année, puis à 3% fin 2013.
Dans un rapport de suivi publié la semaine dernière, le FMI qui vient de débloquer 3,98 milliards d'euros au Portugal, une deuxième tranche qui porte à 10, 43 milliards les sommes mises à disposition de Lisbonne dans le cadre d'un prêt de 26 milliards d'euros, a souligné que le pays fait de «bons progrès» dans la mise en œuvre des réformes exigées en contrepartie du prêt consenti, conseillant toutefois au gouvernement de «renforcer le contrôle des dépenses et réduire le gaspillage».
Alors que le Portugal multiplie les efforts pour respecter ses engagements internationaux, la découverte de dettes non déclarées de la région autonome de Madère risque fort de compliquer la donne et provoquer le scepticisme des bailleurs de fonds.
La Banque du Portugal et l'Institut national des statistiques ont annoncé vendredi dernier avoir découvert des dettes non déclarées de la région de Madère qui risquent d'alourdir le déficit public du Portugal de 1,68 milliard d'euros de 2008 à 2011.
Cette dette aura aussi un impact de 0,3 point de pourcentage sur la dette publique portugaise et implique notamment une révision à la hausse du déficit de 2010 qui passerait ainsi de 9,1 à 9,6% du PIB. Il s'agit d'une «omission d'information grave», ont souligné les autorités statistiques portugaises, précisant qu'ils n'avaient «jamais eu connaissance de cas similaires».
Le premier ministre portugais Pedro Passos Coelho qui a réaffirmé à plusieurs reprises être déterminé à atteindre l'objectif de déficit budgétaire prévu pour l'année dans le cadre du plan de sauvetage, a dénoncé «une irrégularité grave et incompréhensible».
Le Président portugais Anibal Cavaco Silva, qui a convoqué une réunion extraordinaire avec le chef du gouvernement, a estimé que «personne ne doit échapper aux efforts demandés aux Portugais pour respecter les engagements pris auprès des entités internationales».
«Madère va devoir faire un effort accru pour assurer la viabilité de sa situation financière», a fait valoir le ministère des Finances, rappelant que l'île a déjà demandé l'aide de Lisbonne pour élaborer son propre programme de redressement financier.
«Il n'y a aucune dette occulte», a réagi le président de la région autonome de Madère, Alberta Joao Jardim, membre du Parti social-démocrate (centre-droit), notant que certains investissements ont dû être renégociés ce qui expliquerait que leur inscription dans les comptes publics ait été retardés.
«Ici, personne n'a rien à cacher», a ajouté Jardim, au pouvoir depuis 1978 et qui briguera un nouveau mandat lors de l'élection régionale du 9 octobre.
La dette non déclarée de Madère n'a pas manqué de susciter l'inquiétude de l'Union européenne. Le commissaire européen chargé des Affaires économiques, Olli Rehn, qui participait vendredi dernier en Pologne à la réunion des ministres européens des Finances, a estimé qu'elle était «une surprise qui tombait mal».
Cette affaire tombe en effet à un mauvais moment pour le Portugal qui a réitéré son engagement total et sa détermination à atteindre ses objectifs budgétaires comme convenu avec ses créanciers dont des experts viennent d'achever une mission technique de six jours à Lisbonne pour aider à l'élaboration du budget de l'Etat pour 2012.
C'est donc une ligne dure, visant à rassurer les marchés, que le Portugal entend continuer de suivre. Elle vise également à se démarquer de la crise grecque.
Le FMI qui souhaite que le gouvernement portugais aille encore plus loin dans les réformes a prévenu que «des risques surgissent dans un environnement extérieur moins favorable que prévu il y a encore quelques mois», allusion faite aux craintes d'une faillite de la Grèce.
Passos Coelho a lui même reconnu que la crise grecque risquait d'avoir un impact sur les efforts de son pays.
La situation de la Grèce «peut nous ralentir et compliquer le processus de changement que nous avons entamé», a-t-il dit, soulignant que le pays doit «se concentrer sur la tâche qu'il s'est engagé à réaliser afin que tout le monde comprenne que, quoi qu'il arrive à l'extérieur, le Portugal met en œuvre avec succès son programme».
L'Exécutif qui s'est même dit prêt à prendre des mesures supplémentaires, a notamment annoncé fin août de nouvelles hausses d'impôts pour les revenus supérieurs à 153.000 euros par an, les bénéfices supérieurs à 1,5 million et les plus-values boursières.
Ce tour de vis fiscal et budgétaire prévoit également une nette diminution du nombre des fonctionnaires entre de 2012 et 2014 et une réforme de l'administration centrale de l'Etat à travers la suppression de 27% des postes de cadres dirigeants.
Cette mesure, qui vise une économie de 100 millions d'euros l'an prochain, comprend la suppression de 1700 postes dirigeants de l'administration et de 137 institutions publiques. Entre suppressions et fusions d'entités publiques, le gouvernement compte réduire le nombre de structures de l'Etat de 38%.
Cette nouvelle cure d'austérité vient compléter un programme de réformes qui comprend notamment un impôt extraordinaire équivalent à 50% du 14e mois des revenus supérieurs au salaire minimum, une hausse de la TVA sur le gaz naturel et l'électricité et une augmentation des tarifs des transports.
Depuis son arrivée au pouvoir en juin dernier, le gouvernement de Pedro Passos Coelho a été contraint de compenser un dérapage budgétaire d'environ 2 milliards d'euros cette année, notamment grâce au prélèvement d'une taxe spéciale sur les revenus et à la hausse de la TVA sur l'électricité et le gaz.
Afin d'assainir ses comptes publics, le Portugal, troisième pays de la zone euro après la Grèce et l'Irlande à bénéficier d'une aide exceptionnelle, s'est engagé à mettre en œuvre, en échange d'un prêt de 78 milliards d'euros, un vaste programme de rigueur et de réformes sur trois ans afin de ramener son déficit public de 9,1% du PIB l'an dernier à 5,9% cette année, puis à 3% fin 2013.
Dans un rapport de suivi publié la semaine dernière, le FMI qui vient de débloquer 3,98 milliards d'euros au Portugal, une deuxième tranche qui porte à 10, 43 milliards les sommes mises à disposition de Lisbonne dans le cadre d'un prêt de 26 milliards d'euros, a souligné que le pays fait de «bons progrès» dans la mise en œuvre des réformes exigées en contrepartie du prêt consenti, conseillant toutefois au gouvernement de «renforcer le contrôle des dépenses et réduire le gaspillage».
Alors que le Portugal multiplie les efforts pour respecter ses engagements internationaux, la découverte de dettes non déclarées de la région autonome de Madère risque fort de compliquer la donne et provoquer le scepticisme des bailleurs de fonds.
La Banque du Portugal et l'Institut national des statistiques ont annoncé vendredi dernier avoir découvert des dettes non déclarées de la région de Madère qui risquent d'alourdir le déficit public du Portugal de 1,68 milliard d'euros de 2008 à 2011.
Cette dette aura aussi un impact de 0,3 point de pourcentage sur la dette publique portugaise et implique notamment une révision à la hausse du déficit de 2010 qui passerait ainsi de 9,1 à 9,6% du PIB. Il s'agit d'une «omission d'information grave», ont souligné les autorités statistiques portugaises, précisant qu'ils n'avaient «jamais eu connaissance de cas similaires».
Le premier ministre portugais Pedro Passos Coelho qui a réaffirmé à plusieurs reprises être déterminé à atteindre l'objectif de déficit budgétaire prévu pour l'année dans le cadre du plan de sauvetage, a dénoncé «une irrégularité grave et incompréhensible».
Le Président portugais Anibal Cavaco Silva, qui a convoqué une réunion extraordinaire avec le chef du gouvernement, a estimé que «personne ne doit échapper aux efforts demandés aux Portugais pour respecter les engagements pris auprès des entités internationales».
«Madère va devoir faire un effort accru pour assurer la viabilité de sa situation financière», a fait valoir le ministère des Finances, rappelant que l'île a déjà demandé l'aide de Lisbonne pour élaborer son propre programme de redressement financier.
«Il n'y a aucune dette occulte», a réagi le président de la région autonome de Madère, Alberta Joao Jardim, membre du Parti social-démocrate (centre-droit), notant que certains investissements ont dû être renégociés ce qui expliquerait que leur inscription dans les comptes publics ait été retardés.
«Ici, personne n'a rien à cacher», a ajouté Jardim, au pouvoir depuis 1978 et qui briguera un nouveau mandat lors de l'élection régionale du 9 octobre.
La dette non déclarée de Madère n'a pas manqué de susciter l'inquiétude de l'Union européenne. Le commissaire européen chargé des Affaires économiques, Olli Rehn, qui participait vendredi dernier en Pologne à la réunion des ministres européens des Finances, a estimé qu'elle était «une surprise qui tombait mal».
Cette affaire tombe en effet à un mauvais moment pour le Portugal qui a réitéré son engagement total et sa détermination à atteindre ses objectifs budgétaires comme convenu avec ses créanciers dont des experts viennent d'achever une mission technique de six jours à Lisbonne pour aider à l'élaboration du budget de l'Etat pour 2012.
C'est donc une ligne dure, visant à rassurer les marchés, que le Portugal entend continuer de suivre. Elle vise également à se démarquer de la crise grecque.
Le FMI qui souhaite que le gouvernement portugais aille encore plus loin dans les réformes a prévenu que «des risques surgissent dans un environnement extérieur moins favorable que prévu il y a encore quelques mois», allusion faite aux craintes d'une faillite de la Grèce.
Passos Coelho a lui même reconnu que la crise grecque risquait d'avoir un impact sur les efforts de son pays.
La situation de la Grèce «peut nous ralentir et compliquer le processus de changement que nous avons entamé», a-t-il dit, soulignant que le pays doit «se concentrer sur la tâche qu'il s'est engagé à réaliser afin que tout le monde comprenne que, quoi qu'il arrive à l'extérieur, le Portugal met en œuvre avec succès son programme».
