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Faire du tourisme aux provinces du Sud, une priorité

Le poids économique du tourisme dans les provinces du Sud reste faible, ne dépassant pas 1,5% du PIB régional et 2% d'emplois, malgré le riche patrimoine naturel et culturel dont elles disposent, selon la note de cadrage du modèle de développement économique et social des provinces du Sud.

Faire du tourisme aux provinces du Sud, une priorité
Malgré le riche patrimoine naturel et culturel dont elles disposent, le tourisme dans les provinces du Sud reste faible, ne dépassant pas 1,5% du PIB régional et 2% d'emplois. (Photo : AFP)

● «Le poids économique du tourisme reste faible, à 1,5% du PIB régional»
● «Le taux moyen de chômage établi à 17% au cœur de la problématique de développement des régions du Sud»

La note de cadrage, élaborée par le Conseil économique, social et environnemental (CESE) et présentée mercredi devant S.M. le Roi Mohammed VI, impute cette réalité à plusieurs contraintes, notamment «la faible promotion, l'insuffisance des dessertes aériennes, leurs coûts jugés élevés et la timidité des entrepreneurs privés dans le développements de produits de niche dédiés au tourisme saharien/oasien en mettant en valeur les aspects culturels locaux».

Pour ce qui est de l'agriculture, le document du CESE fait constater que, malgré une production diversifiée, la contribution de ce secteur au PIB régional ne dépasse pas les 2% et ne contribue qu'à hauteur de 5 à 10% à l'emploi, soulignant que le principal défi de ce secteur réside dans la mobilisation des ressources hydriques (connaissance des nappes, dessalement).

En outre, le document met l'accent sur la diversité et l'abondance du littoral du Sud, qui s'étale sur 1.500 km de côtes et assure 80% des captures nationales, ce qui contribue à 15% du PIB régional et à 30% des emplois. Cependant, les retombées locales de ce secteur demeurent limitées conjointement par le manque de capacités de transformation sur place et la valorisation des produits de la mer, axée principalement sur la congélation et la farine de poissons, ajoute la note de cadrage.

Quant au secteur du commerce et des services, le CESE relève la croissance soutenue qu'il a connue grâce à l'aménagement de nombreuses infrastructures, notant que le commerce constitue un «secteur majeur de l'économie du territoire», puisqu'il contribue à 32% du PIB régional et à 20 pc des emplois.

En revanche, le Conseil regrette que ce secteur reste peu structuré, dominé par l'informel et souffrant d'un manque de services logistiques modernes, notant que le manque de visibilité dans l'environnement des affaires, particulièrement en ce qui concerne le foncier et le statut fiscal, ainsi que la lourdeur de certaines procédures freinent l'installation d'acteurs nationaux modernes.

Le CESE se félicite de l'artisanat au niveau des provinces du Sud, qui disposent d'une forte composante identitaire et culturelle, précisant toutefois que des retards persistent encore et sont attribués à l'insuffisance de la formation et de l'accompagnement des artisans, au manque de promotion et d'adaptation aux besoins du marchés et de circuits de commercialisation.

Par ailleurs, la note de cadrage a mis en avant le rôle des phosphates, qui contribuent à hauteur de 6% au PIB régional et concourent à la création de 3.500 emplois, soulignant qu'en dehors de cette ressource minière, les perspectives d'extraction paraissent «potentiellement intéressantes», quoiqu'elles nécessitent un plus grand effort de prospection et de connaissance des sous-sols de la région.

La note de cadrage du CESE constitue la première étape dans le processus d'élaboration du nouveau modèle de développement économique et social des provinces du Sud, un modèle qui s'inscrira dans le cadre de la régionalisation avancée, qui traitera en profondeur de l'ensemble des thématiques et qui devra constituer une inflexion majeure conformément aux Hautes Orientations Royales contenues dans le discours du 6 novembre 2012 marquant la commémoration de la Marche verte

Le taux de chômage atteint 17,2%

«Le taux moyen de chômage établi à 17% au cœur de la problématique de développement des régions du Sud»

Le taux moyen de chômage établi à 17% est au cœur de la problématique de développement des régions du Sud et demeure le principal facteur de tension social, selon la note de cadrage du modèle de développement régional pour les provinces du Sud, élaborée par le Conseil économique, social et environnemental (CESE).

Le chômage «touche inégalement» certains segments de la population locale, particulièrement les jeunes sahraouis (29%) et les femmes, notamment ceux avec des niveaux de formation moyens et élevés, précise la note présentée, mercredi, devant S.M. le Roi Mohammed VI.

Cette situation est le résultat des aides directs et indirects dédiées au territoire qui représentent près de 4,6 milliards de dirhams, dont la promotion nationale, l'aide alimentaire, le double solde et l'exonération d'impôts, explique le CESE.

Ce dispositif, en l'absence d'un système de filets sociaux, ne couvre l'ensemble des besoins du territoire et ne cible pas nécessairement les plus nécessiteux, note le conseil, qui relève toutefois que les régions du Sud disposent d'indicateurs sociaux parmi les meilleurs du Royaume, en témoigne l'indice régional de développement humain estimé à 0,729 contre 0,672 au niveau national, le taux d'alphabétisation de 63% contre 57% au niveau national et le taux de pauvreté de 6,5% contre 10% au niveau national.

De même, les taux d'accès des populations à l'électricité (84% contre 70% au niveau national), l'eau potable (69% contre 55% au niveau national) et l'assainissement sont parmi les plus élevés au Maroc, fait remarquer le CESE.

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