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«Le Maroc rentre dans le verdissement de son économie»

Fouad Douiri : «Le Maroc «bien placé» pour atteindre les objectifs de la Conférence Rio + 20»

«Le Maroc rentre dans le verdissement de son économie»
«Nécessité de promouvoir le transfert de technologies et de savoir-faire et de renforcer la coopération financière dans les domaines de l'eau et de l'assainissement». (Photo : blogcooperation.be)

Le Maroc, déjà engagé dans un processus d'économie verte, est «bien placé» pour atteindre les objectifs de la Conférence des Nations unies pour le développement durable «Rio + 20», prévue en juin prochain et qui mettra l'accent sur «L'économie verte dans le cadre du développement durable et de l'éradication de la pauvreté», a affirmé le ministre de l'Energie, des Mines, de l'Eau et de l'Environnement, Fouad Douiri.

«Par rapport à ce thème, le Maroc est bien placé sur le plan régional et continental pour illustrer l'impulsion institutionnelle, sociale, sociétale et environnementale dans le domaine du développement durable», a-t-il déclaré, dans un entretien avec la MAP, à l'occasion de sa participation au 6e Forum mondial de l'eau, clôturé vendredi à Marseille.

«La lutte contre le changement climatique à travers le développement durable et une transition juste»

«Le Maroc est rentré dans le verdissement de son économie», a souligné le ministre, citant l'adoption de la Charte nationale de l'environnement et du développement durable, élaborée en 2010, qui constitue «la clé de voûte d'une vision politique partagée par l'ensemble des parties prenantes, puisque son processus d'élaboration a inclus l'ensemble du paysage politique, la société civile et les opérateurs économiques».

Le processus de mise en œuvre de cette Charte est actuellement en cours et comporte deux volets : le premier, juridique, consiste en la promulgation d'une loi cadre et le second, technique, porte sur la place de choix accordée à l'économie verte à travers la mise en œuvre d'un système de protection durable de l'environnement, a-t-il expliqué.

Selon le ministre, plusieurs programmes structurants ont été également élaborés et sont en cours de mise en œuvre, tel le Programme national d'assainissement.

Un programme «ambitieux» visant l'amélioration de la gestion des déchets ménagers a aussi été élaboré et vise à assurer un taux de collecte de 85% en 2016 et 90% en 2020. Actuellement, le taux de collecte des déchets atteint 75% contre 44% en 2005 et le taux de mise en décharge contrôlée de 31% contre 10% en 2008, a-t-il précisé.

Sur le plan énergétique, Douiri a indiqué que le Maroc, qui importe 95% de son énergie, prévoit de convertir 42% de sa puissance électrique installée aux énergies renouvelables, en passant de 2 GW à 6 GW de puissance cumulée répartie entre l'hydraulique, l'éolien et le solaire.

Ces programmes visent à «créer de véritables filières vertes qui redéfiniront le paysage industriel marocain, à lutter contre le réchauffement climatique et ses impacts, et à positionner le Maroc comme hub technologique vert au Maghreb et en Afrique francophone», a-t-il relevé.

Promouvoir le transfert des technologies pour une meilleure gestion de l'eau

La Conférence de Rio + 20 devrait permettre, a convenu le ministre, de mettre l'accent sur la nécessité de «promouvoir le transfert de technologies et de savoir-faire et de renforcer la coopération financière» dans les domaines de l'eau et de l'assainissement.

Il a rappelé que «le potentiel en eau douce au Maroc n'excède pas les 730 m3 par an par habitant pour un seuil de rareté fixé par l'Onu à 1000 m3».

Et les perspectives sont inquiétantes : «les Marocains pourraient bien voir les capacités nationales chuter à 530 m3/an/hab. d'ici 2030», a-t-il prévenu. En cause, une agriculture toujours plus consommatrice d'eau, couplée à un accroissement exponentiel de la population urbaine et à un développement du tourisme dans des régions parfois très arides.

Pour pallier cette problématique, le Maroc mise notamment sur l'amélioration de la gestion et le développement de l'offre à travers notamment l'économie d'eau en irrigation et la mobilisation des ressources non conventionnelles comme le dessalement d'eau de mer, la déminéralisation des eaux saumâtres, la réutilisation des eaux usées épurées et le captage des eaux de pluie, a-t-il indiqué.

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