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«Je crois beaucoup en l'économie marocaine qui est, d'ores et déjà, une économie émergente et va dans le bon sens, et je crois que ce qui se passe actuellement au Maroc et très important et que les réformes engagées sont très significatives», a dit Strauss Kahn qui animait une conférence inaugurale à l'Université Privée de Marrakech (UPM), sous le thème «Les pays émergents dans la gouvernance mondiale».
Il a fait observer, dans ce contexte, que malgré les difficultés et les risques dans un contexte économique international difficile, l'économie marocaine a su supporter la crise, en gérant au mieux ses effets, estimant qu'il appartient au Maroc de renouveler ses relations de coopération avec ses partenaires classiques, tout en l'étendant à d'autres notamment en Afrique.
«Je continue de croire que la présence marocaine dans la zone de l'Afrique sub-sahélienne à travers la finance, les banques et l'aérien sont des atouts à même de conforter davantage l'économie du Royaume et de le mieux placer pour entretenir des relations privilégiées de partenariat et de coopération non seulement avec l'UE mais également avec les pays du Sud», a-t-il dit.
Il a estimé que le développement du continent africain se fera à partir du développement de ses deux extrêmes à savoir : le Maroc et l'Afrique du Sud, notant que face à la situation actuelle dans le monde arabe, le Maroc dispose plus que jamais d'opportunités qu'il lui appartient de saisir pour exercer son leadership à plusieurs niveaux.
Strauss Kahn s'est félicité également des efforts déployés par le Maroc dans le domaine de l'éducation, de la formation et de la justice, dans le but d'asseoir les bases d'un climat d'affaires adéquat.
Sur un autre volet, Strauss Kahn a salué l'excellence des relations qu'entretient le Maroc avec les grandes institutions financières internationales en l'occurrence le FMI et ce, depuis des années, faisant observer que les mécanismes de bonne gouvernance mis en place par le Maroc lui permettent d'être «maitre de son destin et de son économie».
«Les relations de Maroc avec le FMI sont bonnes et continuent d'être bonnes», a-t-il dit, faisant référence, dans ce cadre, à la ligne de crédit qui a été débloquée tout récemment par le FMI au profit du Maroc, d'un montant de 6,2 milliards de dollars.
«Cette initiative du FMI je la considère comme un salut par cette institution à l'économie marocaine, qui malgré le fait qu'elle n'est pas sans difficultés ni risque, continue de fonctionner correctement», a-t-il expliqué.
Après avoir donné un aperçu global sur le contexte économique mondial et sur la crise dans la zone euro, Strauss Kahn a insisté sur la nécessité de faire renaitre et perdurer la coopération entre les pays en vue de trouver des solutions communes à une crise qui se veut mondiale «au lieu de tenter de chercher des solutions nationales».
Il faut œuvrer ensemble pour un partenariat win-win, a-t-il dit, relevant que si la crise persiste c'est en raison d'un problème de gouvernance et surtout, de l'incapacité des dirigeants européens à prendre les décisions adéquates et ce, pour moult considérations.
Il a alerté sur le fait que la crise en Europe pourrait avoir des répercussions néfastes sur les pays de la région. Tout en mettant l'accent sur le rôle que jouent les économies émergentes dans la croissance mondiale et dans le processus de la gouvernance mondiale, cet économiste n'a pas manqué de souligner l'impératif d'accorder à ces pays davantage d'intérêt, tout en consolidant leur place au sein des organisations économiques et financières internationales.
