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Une exposition bien originale, puisqu'elle réunit deux peintres dans une expérience tout à fait particulière. Ils exposeront leurs plus récents travaux ainsi que ceux nés d'une collaboration ayant abouti à des dessins à quatre mains. Une démarche qu'ils ont accomplie chacun de son côté. Car Amina Rezki et Amine Bennis ont décidé de ne pas travailler côte à côte, mais en s'envoyant leurs dessins respectifs.
«Comme vous le savez, nous nous sommes rencontrés, moi et Amine, par hasard sur les réseaux sociaux. Nous nous sommes envoyés respectivement nos travaux. C'est là où nous nous sommes découverts des choses en commun, les mêmes sensibilités par rapport à notre vision du monde qui nous ont encouragés à travailler ensemble. Mais d'une manière différente, c'est-à-dire chacun de son côté. Car, en général, quand les artistes se rencontrent sur des travaux, ils les font ensemble. Nous, nous avons décidé de faire autrement. Ce qui n'était pas aussi simple. Par exemple, quand j'ai reçu les dessins d'Amine où il a déjà installé son histoire et ses sensibilités, j'ai éprouvé un sentiment de peur, peur de le décevoir ou de gêner sa créativité. C'est toute une responsabilité qui engage un travail sur soi. C'était aussi dur quand c'est moi-même qui avais envoyé les miens. On se demande toujours comment il sera interprété par l'autre. Mais il n'en reste pas moins que cette expérience a été très enrichissante sur le plan humain et celui de nos sensibilités artistiques», souligne Amina Rezki. Pour sa part, Amine Bennis a aussi trouvé cette expérience positive où il y a un partage d'émotions et de sensibilités, même s'il y avait la distance qui les éloignait l'un de l'autre.
«En fait, ce travail à distance nous a été imposé, puisque moi j'étais sur Casa et Amina Rezki à Bruxelles. Donc, on s'est dit pourquoi ne pas exploiter cette idée de collaborer ensemble par envoi réciproque des travaux. Ce qui a suscité en moi une sorte d'excitation au moment de l'attente des dessins de Amina. Mais, ce qui est différent de la méthode de travail en présence de l'autre, c'est cette absence de gêne qu'on peut ressentir devant la personne qui est en face et qui attend ta réaction sur la toile. Avec Amina, je me suis senti plus libre, même si j'ai toujours hésité avant de commencer le travail sur une toile déjà entamée par elle. Il y a une sorte de peur d'intervenir sur la création de l'autre, un peu d'hésitation aussi à entrer dans son monde. Mais, dès qu'on plonge, on ne peut plus retourner en arrière. L'intervention devient spontanée car elle a été bien réfléchie. Quand on envoie à l'autre, on l'oblige à travailler d'une matière qui n'est pas la sienne, dans une démarche aussi différente, le poussant à se découvrir dans un autre langage artistique», explique Amine Bennis.
En effet, l'intervention de chacun fut réalisée de manière énergique, en mettant de côté les égos et les susceptibilités, créant de nouveaux champs artistiques et une aventure des plus riches en émotions.
Rien n'a été calculé, même pas leur rencontre, qui est le résultat d'une simple communication à travers les réseaux sociaux.
C'est ainsi qu'une passion commune est née pour une figuration libre de toute contrainte de style ou de contenu. Puis, un moment de vérité s'est installé entre les deux artistes pour offrir un climat d'une profonde sincérité qu'on peut déceler dans leurs œuvres.
Amine Bennis est, quant à lui, ingénieur de formation, ayant fait une année de formation à l'Académie des arts visuels de Bruxelles avant de rentrer définitivement au Maroc. Cet adepte de la figuration libre crée des images qui rendent compte du monde dans lequel il vit, naviguant entre dérision et gravité.
À travers ses peintures, sculptures ou structures, il utilise des matières et des supports divers où encre, acrylique, fil, toiles, roches ou métaux s'entremêlent dans un monde onirique qui lui est propre.
«Comme vous le savez, nous nous sommes rencontrés, moi et Amine, par hasard sur les réseaux sociaux. Nous nous sommes envoyés respectivement nos travaux. C'est là où nous nous sommes découverts des choses en commun, les mêmes sensibilités par rapport à notre vision du monde qui nous ont encouragés à travailler ensemble. Mais d'une manière différente, c'est-à-dire chacun de son côté. Car, en général, quand les artistes se rencontrent sur des travaux, ils les font ensemble. Nous, nous avons décidé de faire autrement. Ce qui n'était pas aussi simple. Par exemple, quand j'ai reçu les dessins d'Amine où il a déjà installé son histoire et ses sensibilités, j'ai éprouvé un sentiment de peur, peur de le décevoir ou de gêner sa créativité. C'est toute une responsabilité qui engage un travail sur soi. C'était aussi dur quand c'est moi-même qui avais envoyé les miens. On se demande toujours comment il sera interprété par l'autre. Mais il n'en reste pas moins que cette expérience a été très enrichissante sur le plan humain et celui de nos sensibilités artistiques», souligne Amina Rezki. Pour sa part, Amine Bennis a aussi trouvé cette expérience positive où il y a un partage d'émotions et de sensibilités, même s'il y avait la distance qui les éloignait l'un de l'autre.
«En fait, ce travail à distance nous a été imposé, puisque moi j'étais sur Casa et Amina Rezki à Bruxelles. Donc, on s'est dit pourquoi ne pas exploiter cette idée de collaborer ensemble par envoi réciproque des travaux. Ce qui a suscité en moi une sorte d'excitation au moment de l'attente des dessins de Amina. Mais, ce qui est différent de la méthode de travail en présence de l'autre, c'est cette absence de gêne qu'on peut ressentir devant la personne qui est en face et qui attend ta réaction sur la toile. Avec Amina, je me suis senti plus libre, même si j'ai toujours hésité avant de commencer le travail sur une toile déjà entamée par elle. Il y a une sorte de peur d'intervenir sur la création de l'autre, un peu d'hésitation aussi à entrer dans son monde. Mais, dès qu'on plonge, on ne peut plus retourner en arrière. L'intervention devient spontanée car elle a été bien réfléchie. Quand on envoie à l'autre, on l'oblige à travailler d'une matière qui n'est pas la sienne, dans une démarche aussi différente, le poussant à se découvrir dans un autre langage artistique», explique Amine Bennis.
En effet, l'intervention de chacun fut réalisée de manière énergique, en mettant de côté les égos et les susceptibilités, créant de nouveaux champs artistiques et une aventure des plus riches en émotions.
Rien n'a été calculé, même pas leur rencontre, qui est le résultat d'une simple communication à travers les réseaux sociaux.
C'est ainsi qu'une passion commune est née pour une figuration libre de toute contrainte de style ou de contenu. Puis, un moment de vérité s'est installé entre les deux artistes pour offrir un climat d'une profonde sincérité qu'on peut déceler dans leurs œuvres.
Deux artistes, deux parcours
Native de Tanger, Amina Rezki décroche un diplôme des Beaux-arts à Bruxelles en 1984, puis un autre en peinture de l'Académie d'Art d'Uccle en 2009. Ses expositions se sont depuis multipliées en Belgique avec quelques apparitions importantes au Maroc. Actuellement, l'artiste Amina Rezki vit et travaille à Bruxelles.Amine Bennis est, quant à lui, ingénieur de formation, ayant fait une année de formation à l'Académie des arts visuels de Bruxelles avant de rentrer définitivement au Maroc. Cet adepte de la figuration libre crée des images qui rendent compte du monde dans lequel il vit, naviguant entre dérision et gravité.
À travers ses peintures, sculptures ou structures, il utilise des matières et des supports divers où encre, acrylique, fil, toiles, roches ou métaux s'entremêlent dans un monde onirique qui lui est propre.
