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Une stratégie ambitieuse mise en œuvre

Le Maroc a mis en œuvre une stratégie ambitieuse dans le domaine de l'énergie visant à faire face aux défis que pose le secteur, indique le cabinet d'intelligence économique, Oxford Business Group (OBG).

Une stratégie ambitieuse mise en œuvre
Pour faire face au problème de l'énergie, le Maroc s'attelle une énergie accoupler avec le solaire pour aller vers la technologie de l'hydrogène pour des rendements supérieurs. (Photo : DR)
Le think-tank relève, dans une analyse parvenue à la MAP, la progression constante que connaît la consommation d'électricité qui devrait doubler d'ici 2020.

Les importations d'énergie font pression à la fois sur la balance commerciale et sur le déficit budgétaire, indique le groupe, soulignant que pour faire face à ce problème, le gouvernement marocain s'attelle pour la mise en place de projets ambitieux visant à augmenter les capacités de production d'électricité du pays.

L'Etat œuvre en particulier à accroître considérablement la part des énergies renouvelables dans le bouquet énergétique du Maroc, indique OBG, rappelant que le Maroc a attiré des investissements étrangers dans le secteur et plusieurs projets solaires et éoliens devraient voir le jour dans les prochaines années, grâce à des financements européens.

Le groupe revient sur la stratégie mise en œuvre par le Maroc, notant que cette stratégie consiste à augmenter les capacités de production et l'efficacité du réseau national. Le Maroc s'est doté depuis 2009 d'une capacité de production supplémentaire de 1.085 MW, pour un coût de 12 milliards de dirhams.

Le Maroc a dévoilé, Dans le cadre de son programme de restructuration du réseau dans sa totalité, des centrales électriques de nouvelle génération, poursuit le groupe, citant parmi ces nouvelles installations, un parc éolien de 140 MW près de Tanger ainsi qu'une centrale thermo-solaire à Aïn Beni Mathar, dans le nord-est du pays. Au cours de cette période, le gouvernement a également investi la somme de 2,5 milliards de dirhams dans des travaux de modernisation et de rénovation afin de stimuler l'efficacité des centrales.

La deuxième phase du projet, qui correspond au moyen terme et se déroulera entre 2013 et 2019, vise à diversifier la production électrique en augmentant la contribution des énergies renouvelables et du gaz naturel, indique encore le think-tank, précisant que le Maroc vise à augmenter à 42% la part des énergies renouvelables d'ici 2020 dans la production nationale en électricité contre 33% en 2009, avec une répartition égale de l'hydroélectrique, de l'éolien et du solaire.

La capacité de production d'électricité solaire et éolienne, qui représentait 4% de la capacité totale en 2009, atteindra alors 28%, indique le think-tank, ajoutant que la dernière étape du projet, sur le long terme (2020-2030) ira encore plus loin dans le développement des sources d'énergies alternatives.

Le groupe estime, par ailleurs, que l'augmentation de la part des énergies renouvelables semble être une bonne tactique pour le Maroc et permettra notamment de faire face à l'envolée des prix élevés du pétrole sur le marché international.

Des panneaux solaires installés dans les régions désertiques du pays sont capables de produire plus de 5,5 KW au mètre carré, lit-on dans l'analyse, qui note que le Maroc, doté d'une longue côte, dispose également d'un fort potentiel éolien - l'objectif du gouvernement est d'atteindre une capacité de production d'électricité de 25.000 MW rien qu'avec l'éolien on-shore.

L'augmentation du recours aux énergies renouvelables devrait permettre de ramener le pourcentage de production d'électricité assurée par le fuel à 10% de la production totale d'ici la fin de la décennie, ajoute la source, relevant que les investissements étrangers, avec l'afflux de capitaux vers plusieurs projets prévus très prochainement, aident le gouvernement à atteindre ses objectifs en matière d'augmentation de la capacité de production, en particulier en ce qui concerne les énergies renouvelables.

Desertec Industrial Initiative (Desertec), l'entreprise allemande à l'origine du colossal projet transnational d'énergie solaire et éolienne au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, a annoncé en octobre sa décision d'implanter sa première centrale solaire au Maroc, préférant le Royaume à son concurrent algérien, souligne le cabinet, notant que le démarrage du chantier est prévu pour le début de l'année prochaine, pour un investissement de 800 millions de dollars US.

De nombreux investisseurs prennent part au projet dont d'importantes banques européennes, des entreprises du secteur énergétiques, qui voient dans le projet une occasion de tirer parti des ressources conséquentes de la région en énergie renouvelable et, à terme, d'exporter l'électricité fournie par les énergies solaire et éolienne vers l'Europe et l'Afrique, ajoute OBG.

La source rappelle que l'entreprise française GDF Suez a annoncé en septembre dernier un projet d'investissement de 2,2 milliards de dirhams, à savoir la construction d'un parc de 45 éoliennes, d'une capacité de 135 MW, près de Dar Chaoui à 30 kms à l'est de Tanger. Ce parc éolien sera le troisième du pays. Il devrait être opérationnel d'ici décembre 2012 et permettre d'augmenter la capacité de production d'électricité éolienne de près de 50%.

La construction d'un quatrième parc éolien, prévue sur une période de trois ans, devrait commencer prochainement, poursuit le think-tank. D'une capacité de 150 MW, il sera situé dans la région de Taza et sera constitué de 75 éoliennes, pour un coût de 3 milliards de dirhams.
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