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Ahmed Tayeb El Alej entre dans la légende

● Le Studio 5 de la Radio nationale a été baptisé, mercredi dernier, du nom de feu Ahmed Tayeb El Alej. Une décision intervenant sur Hautes instructions royales.
● Ce dramaturge et parolier de renom a laissé derrière lui un riche répertoire théâtral et musical.

Ahmed Tayeb El Alej entre dans la légende
Les amis et admirateurs de feu Ahmed Tayeb El Alej ont témoigné leur amitié à ce grand homme de théâtre. Ph. Kartouch

Beaucoup d’artistes étaient présents pour assister à l’hommage rendu au regretté Ahmed Tayeb El Alej et à l’attribution du nom de ce grand homme de théâtre au Studio 5 de la Radio nationale.
On a rappelé, à cette occasion, le parcours ô combien riche de ce célèbre dramaturge et parolier qui a marqué de son empreinte l’histoire du théâtre et de la chanson marocains.

Le directeur général de la SNRT, Mohamed Ayad, n’a pas manqué de rappeler l’annonce, par le PDG de la SNRT Faiçal Laâraichi, de la décision royale lors de la soirée du 12 janvier, commémorant le 40e jour du décès de l’artiste El Alej. «Votre présence confirme la place qu’occupe le défunt dans l’univers artistique et culturel du Maroc. Ce leader est un des piliers du théâtre au Maroc et dans le monde arabe. Il est considéré comme un point lumineux dans l’histoire de notre art et le restera toujours. Donc, baptiser ce studio de son nom, ce n’est que lui rendre justice, car la majorité de ses œuvres théâtrales y ont été enregistrées et peuvent témoigner de sa relation profonde avec cet espace», souligne Mohamed Ayad, en s’adressant à l’assistance venue nombreuse à cette cérémonie.

Cette journée spéciale dans l’histoire de la SNRT a été, également, une occasion pour se rappeler les débuts de la création théâtrale marocaine avec des artistes du calibre de feu Tayeb El Alej qui ont enrichi la bibliothèque de la Radio nationale par des travaux des plus remarquables. «Cette nomination par S.M. le Roi nous touche profondément. C’est une grande récompense à cet artiste qui n’a jamais cessé de travailler. Il a offert sa vie et son art à son pays. Comme il a toujours milité, à travers ses créations, pour la préservation de l’identité marocaine», assure le fils du défunt, Mohamed Hassan El Alej, avec beaucoup d’émotion.
Les participants n’ont pas tari d’éloges à l’endroit de Tayeb El Alej, notamment celui du dramaturge Abdellah Chekroun qui, en sa compagnie, a vécu les débuts du théâtre au Maroc depuis 1952 où les locaux se trouvaient alors au service d’Al Barid.

Un documentaire de 6 minutes, projeté pour la circonstance, a donné les grandes lignes de sa carrière foisonnante à travers des extraits de quelques-unes de ses pièces et autres entretiens où il a laissé beaucoup de messages et de recommandations d’un artiste leader et militant.
«Jouer sur les planches est un plaisir que seul l’artiste peut connaître et savourer. Ce dialogue entre l’artiste et le public n’a pas de prix», disait le défunt qui a souvent répété que «personne ne peut arrêter un homme qui possède du talent».


Avis du spécialiste Mohamed El Jem, dramaturge

«Si Ahmed était un arbre fécond»

Que représente pour vous cet événement en tant qu’artiste ?
C’est une initiative qui a de nombreuses significations. Car feu Tayeb El Alej est un grand dans le monde du théâtre. Cette nomination est un geste symbolique. Il a laissé une richesse inestimable derrière lui. Il était complet et très doué dans plusieurs disciplines, notamment l’écriture, la mise en scène, l’interprétation, la poésie, la composition… Tout ce qui est beau et qui prend sa source dans l’art. C’était un arbre très fécond qui a donné de multiples fruits. Il ne s’est jamais arrêté jusqu’au dernier souffle de sa vie.

Est-ce qu’il était au courant durant sa vie de la reconnaissance qu’on lui témoignait ?
Effectivement, il a reçu des Wissams, des prix et des reconnaissances. Je pense qu’il a, aussi, été récompensé par la carrière artistique qu’il a menée. Mais, comme tout artiste, à chaque fois qu’il sentait un brin d’oubli de la part des autres, il n’hésitait pas à l’exprimer à haute voix. Comme tout vrai militant plein d’énergie.

Quelle était votre relation avec le défunt ?
Une très bonne relation, celle du maître à son élève. J’ai beaucoup appris de lui. La première moitié de ma carrière, c’est-à-dire une vingtaine d’années, je l’ai passée avec Si Ahmed Tayeb El Alej. J’ai travaillé dans la majorité de ses créations théâtrales. Nous avons voyagé ensemble et fait plusieurs tournées au Maroc et à l’étranger.

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