La directrice générale de l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco), Irina Bokova, a de nouveau appelé le week-end à cesser la violence en Syrie et à protéger Alep, ville du Patrimoine mondial, cible de «destruction croissante et dramatique».
«Depuis maintenant plus d'un an, j'exprime au nom de l'Unesco ma profonde préoccupation devant la situation humanitaire gravissime en Syrie et les menaces qui pèsent sur le patrimoine culturel exceptionnel de ce pays, qui témoigne de son histoire et de son identité culturelle», écrit, dans un communiqué, Mme Bokova qui demande «à tous ceux qui sont impliqués dans le conflit d'assurer le respect et la protection de ce patrimoine».
Cette situation est d'autant plus inquiétante que «la tragédie a atteint de nouveaux sommets avec la destruction croissante et dramatique d'Alep, ville inscrite au patrimoine mondial», s'alarme la patronne de l'Unesco.
«Après les dommages sur la Citadelle, l'incendie des souks et les atteintes à la Grande Mosquée en octobre dernier, nous avons appris que de nouvelles destructions importantes ont eu lieu à la mosquée le jeudi 28 février, transformant ce lieu de paix et d'étude û l'une des mosquées les plus belles de tout le monde musulman û en un champ de bataille et de ruines, notamment son musée et la bibliothèque de manuscrits», déplore-t-elle.
«Détruire l'héritage du passé, qui est l'héritage pour les générations futures, ne fait qu'aggraver la spirale de la haine et du désespoir, en affaiblissant davantage les fondements de la cohésion de la société syrienne», insiste Mme Bokova avant d'inviter «une nouvelle fois tous les belligérants à cesser ces destructions et à protéger l'héritage du passé et l'intégrité de vies humaines dans le respect des conventions internationales». Elle réitère la disposition de l'Unesco à apporter son concours à cet égard «dans ses domaines de compétence».
