«Priorité pour les pays en ce début du 21e siècle»

Les IDE au Maroc ont connu un essor important dû en grande partie au démarrage en 1993 du processus de privatisation et à la conversion de la dette extérieure en investissement.

L'attractivité des investissements directs étrangers (IDE) doit être la priorité des pays en ce début du 21e siècle, affirme vendredi à Marrakech, le vice-président du Sénat français et ex-premier ministre, Jean-pierre Raffarin. 

Lors de la cérémonie de clôture de la 1ère édition de la World Investment Conference (WIC) de l'Afrique du Nord, Raffarin qui intervenait par visioconférence de Poitiers (France), a souligné que le monde actuel se caractérise par la libre circulation des capitaux et de la main d'œuvre qualifiée entre les pays et les continents.

Il a ajouté que le rôle des responsables politiques doit consister en l'amélioration du climat d'affaires, alors que l'attractivité doit être valorisée et se faire entre entrepreneurs eux-mêmes.

Il a, en outre, mis l'accent sur le rôle essentiel de la diaspora pour drainer davantage d'investissements et faire profiter leurs pays d'origine de leurs expériences, citant à cet égard la contribution des émigrés indiens au développement de l'économie de leurs pays. 

Tout en mettant en relief la position stratégique de la région de l'Afrique du Nord, région du continent qui appartient à deux espaces et qui se trouve à la charnière entre l'Europe et l'Afrique, il a fait observer que ces deux continents peuvent être complémentaires, notamment la région de l'Afrique du nord qui peut apparaitre comme la prochaine perspective de croissance et d'attractivité des IDE. 

Dans ce cadre, Raffarin a appelé à l'union du Maghreb arabe, à l'intégration régionale et à l'obligation de trouver des synergies communes et de structurer cette région avec plus de coordination.

Pour Raffarin, il ne s'agit pas d'attirer des investissements, mais il s'agit de bâtir des projets de coopération et d'investissements «métissés», relevant qu'actuellement, il y a opportunité à bâtir des projets communs équilibrés dans l'espace euro-africain ou l'espace euro-méditerranéen.

«L'Afrique en générale et la région du Nord de l'Afrique en particulier possède tous les atouts démographiques, éducatives en matière de formation et de recherche et l'émergence d'une classe moyenne, pour devenir un pôle d'attractivité des IDE», a renchérit Raffarin.

S'agissant des relations maroco-française, il a affirmé que l'axe Paris-Rabat joue un rôle de colonne vertébrale dans les relations entre l'Afrique et l'Europe, soulignant que les relations entre la France et le Maroc sont basées sur l'amitié, le partenariat, la compréhension et le respect mutuel.

Par ailleurs, il a soulevé que le Maroc a réussi à bâtir des pôles répartis sur tout son territoire, qui sont créateurs et producteurs de richesse et à forte valeur ajoutée, soulignant que le Maroc est à la fois enraciné dans l'histoire et complètement ouvert au monde, et c'est ce qui fait sa singularité bi-continentale.

Organisée en partenariat avec l'Agence Marocaine de Développement des Investissements (AMDI), la 1ère édition de la WIC de l'Afrique du Nord a pour objectif de réunir des investisseurs étrangers à la recherche d'opportunités d'investissements dans cette région du globe, la promouvoir en tant que destination clé pour les investisseurs étrangers, identifier de nouveaux projets d'investissement sur le continent et appuyer la position du Maroc en tant que porte d'accès aux marchés africains. 

Les participants à cette conférence placée sous le thème «l'attractivité de l'Afrique du Nord en termes d'Investissements directs étrangers (IDE)» ont débattu des thématiques qui sont au premier rang des préoccupations des investisseurs, des gouvernements et des communautés d'affaires d'Afrique du Nord pour les 3 ans à venir : la croissance, les contraintes, les opportunités et les plans d'actions.

En marge de la conférence, des ateliers de travail ont abordé des thèmes plus spécifiques tels que l'automobile, l'aéronautique, l'énergie et l'environnement, les services et nouvelles technologies, les talents ou l'entreprenariat.