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Une maturité et un rayonnement convoités par la City

«Le Maroc est le mieux placé pour servir de hub de la finance en Afrique de l'Ouest et subsaharienne et au-delà dans la région du Machrek», Xavier Rolet

Une maturité et un rayonnement convoités par la City
«En tant que hub financier influent, Casablanca contribuera à ouvrir et à élargir les opportunités pour les compagnies à travers toute la région». (Photo : DR)

Le Maroc financier, qui a gagné en maturité à la faveur des efforts soutenus et sérieux consentis par le Royaume durant les dernières années, vient de franchir un pas décisif dans sa quête de s'imposer en tant que hub financier de premier rang en Afrique, avec la signature jeudi à Londres d'un important accord de coopération entre Casablanca Finance City (CFC) et The City UK.

L'accord vient témoigner du vif intérêt que les plus hauts responsables du secteur financier britannique accordent au Maroc, d'une part eu égard aux opportunités aussi tangibles qu'alléchantes qu'il offre, et, d'autre part, à la stabilité politique et la résilience économique dont jouit le Royaume.

La signature de l'accord entre CFC et The City UK est, comme l'ont affirmé les responsables britanniques et marocains, la concrétisation d'une ambition que les deux partenaires nourrissaient depuis un certain nombre d'années de passer à la vitesse supérieure et donner corps à une coopération promise à un bel avenir.

Les financiers britanniques, connus pour leur rigueur imposée par la place qu'occupe le secteur des services financiers au sein du tissu économique du Royaume-Uni, savent qu'en scellant un partenariat stratégique avec Casablanca, ils assureront à leurs compagnies un accès vers un continent africain en passe de devenir une des destinations les plus prisées par les investisseurs internationaux.

Casablanca, grâce à de nombreux facteurs dont une position géographique extrêmement stratégique, des infrastructures ultramodernes, une connectivité fluide et un savoir-faire indiscutable, se présente aux yeux des patrons de la City comme la porte d'entrée idéale voire unique vers la vaste région de l'Afrique du Nord et de l'Ouest. 

La City, dans toutes ses composantes, de la London Corporation chapotée par l'influent Maire de la City au Groupe de la Bourse de Londres en passant par The City UK, s'accordent que le terrain est désormais bien balisé pour la concrétisation de ce partenariat entre Londres et Casablanca.

La portée stratégique de l'accord conclu entre The City UK et CFC, a été pertinemment décrite par Chris Cummings, Président exécutif de cette institution britannique, devenue depuis sa création il y a deux ans l'un des porte-drapeaux du quartier financier londonien, comme un développement marquant «un tournant décisif dans l'histoire» de cette entité voire celle de la citadelle financière londonienne. 

La vision des responsables britanniques pour le développement de leur secteur financier en rompant avec la concentration sur des marchés traditionnels tourmentés par la crise économique, leur dictent une réorientation vers des pays à fort potentiel de croissance. 

C'est à ce niveau que le Maroc, pays qui avance à grands pas, s'impose aux yeux des Britanniques comme un partenaire naturel, capable de donner aux investisseurs britanniques les moyens nécessaires d'entrer sur les marchés encore non-exploités de l'Afrique.

La reconnaissance de Casablanca en tant que centre financier international est le reflet de la montée en force du Maroc comme hub pour les services financiers et professionnels dans la région nord-africaine et en Afrique francophone, a renchéri Cummings, ajoutant qu'«en tant que hub financier influent, Casablanca contribuera à ouvrir et à élargir les opportunités pour les compagnies à travers toute la région».

Il s'agit, en plus, comme l'a affirmé l'ambassadeur du Maroc au Royaume-Uni, Chrifa Lalla Joumala, d'une vision émanant du plus haut niveau du gouvernement au Maroc et au Royaume-Uni.

C'est une volonté d'agir, qui s'accompagne par des mesures concrètes, comme l'a expliqué Xavier Rolet, président directeur général (P.-D.G.) du Groupe de la Bourse de Londres, qui a souligné, mercredi, que son groupe est prêt à mettre toute son expertise et ses réseaux à la disposition de la bourse de Casablanca, qui dispose de tous les atouts pour s'imposer sur l'échiquier continental.

«Par rapport à tous ses concurrents, le Maroc est le mieux placé pour servir de hub de la finance en Afrique de l'Ouest et subsaharienne et au-delà dans la région du Machrek», a dit le responsable.

Par ailleurs, l'affinité entre Londres et Casablanca ne date pas d'hier. En effet, les patrons de la City avaient la métropole marocaine dans leur ligne de mire depuis des années, suivant de près les importants efforts de développement que le Maroc a consentis avec grand succès en particulier durant la dernière décennie, modernisant et renforçant ses infrastructures et améliorant la diversité de son tissu économique.

Les premiers signes de la concrétisation de ce partenariat maroco-britannique ont été donnés depuis novembre 2009, quand la capitale britannique a abrité une importante conférence sur les opportunités d'investissement au Maroc, la première du genre en terre britannique.

Lors de cette conférence, qui a réuni plus de 400 personnalités politiques et du monde des affaires, l'ambitieux projet financier marocain s'est imposé comme l'un des pôles clefs que les Britanniques veulent développer avec le Maroc.

C'est ainsi que des synergies ont été développées et des énergies mobilisées entre Casablanca et Londres pour faire de la métropole marocaine une plateforme vers l'Afrique.

Les déplacements effectués au Maroc par les plus hauts responsables de la City, dont l'ancien Lord Maire Ian Luder, ont permis de tracer les contours d'une véritable feuille de route qui est désormais mise sur la voie de la concrétisation.   

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