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Le Conseil national décide de se retirer du gouvernement

Le Conseil national du Parti de l'Istiqlal (PI) a annoncé, samedi, la décision de retrait du parti du gouvernement, à l'issue de sa troisième session ordinaire.

Le Conseil national décide de se retirer du gouvernement
A l'issue de sa troisième session ordinaire, le Conseil national du Parti de l'Istiqlal a annoncé la décision de retrait du parti du gouvernement. (Photo : MAP)

Dans son communiqué final, qui a sanctionné une longue journée de «concertation et de dialogue libre et responsable», le Conseil national du parti a décidé de se retirer du gouvernement actuel», ajoutant que le parti, convaincu de la primauté des dispositions de la Constitution en tant que document contractuel solide, se réfère à l'article 42 de la Loi fondamentale qui stipule que «le Roi, Chef de l'Etat, Son Représentant Suprême, Symbole de l'unité de la Nation» est le «Garant de la pérennité et de la continuité de l'Etat et Arbitre Suprême entre ses institutions».

Le Conseil national du PI «délègue à la direction du parti la prise des mesures nécessaires à cet égard», soulignant que «l'ensemble des istiqlaliens restent mobilisés en toute conscience et responsabilité pour faire face aux défis qui se posent à tous les niveaux, et demeurent attachés aux valeurs sacrés qui sont le garant de l'immunité de la Nation, sous la conduite de S.M. le Roi».

Dans cette phase délicate et cruciale, le parti a été «le premier à attirer l'attention sur les grands risques que renvoient les indicateurs économiques et sociaux et a proposé des solutions et des sorties pratiques de la crise, rendue plus complexe par la négligence et l'incapacité gouvernementales», ajoute le Conseil national dans son communiqué.

«A contrario, le gouvernement a eu recours à des décisions et mesures qui ont eu un impact négatif sur le pouvoir d'achat des citoyens, paralysé le dialogue social avec les partenaires économiques, et fait régner le populisme, le chaos, l'improvisation, l'intimidation et l'appréhension, ce qui a grandement contribué à conduire le pays vers un avenir pour le moins incertain», indique le texte. 

Le parti indique, en outre, qu'avant de prendre cette décision, il «a épuisé toutes les possibilités de mise en garde et de Conseil et s'est acquitté de tous ses engagements envers ses alliés et envers la conjoncture délicate que traverse le pays (...) de ses engagements envers les instances législatives et au sein du gouvernement», ajoutant qu'il a adressé à cet égard au chef de la coalition gouvernementale, en janvier 2013, «un mémorandum détaillé, auquel le chef du gouvernement n'a accordé aucune attention».

Il a rappelé que le Comité exécutif avait rendu public, en mars 2013, un communiqué dans lequel il propose des solutions réelles à la crise. «Toutefois, ajoute-t-il, la présidence du gouvernement a négligé ces propositions et n'a pas réussi à améliorer l'action de la majorité, dans un cadre institutionnel, ordonné et efficient».

Affirmant que le parti a rempli ses engagements au sein de l'institution législative et du gouvernement, le communiqué a déploré que des parties au sein de la coalition gouvernementale «se sont obstinées à monopoliser toutes les décisions, petites ou grandes soient-elles, à s'emparer de tous les dossiers relatifs à la situation économique et sociale et ont laissé libre cours aux discours populistes et à l'exercice de leur tutelle sur le peuple en parlant en son nom (...) tout en ignorant la gravité extrême des indicateurs de la situation économique et sociale et en ralentissant la mise en application des dispositions de la nouvelle constitution, qui a représenté une véritable révolution remarquable et unique en son genre, ce qui a amené le parti à assumer sa responsabilité historique à ce sujet, dans ce moment crucial».

D'autre part, le Conseil national du PI a réaffirmé que le dossier de l'intégrité territoriale du Royaume est clos définitivement depuis le retour à la mère patrie des provinces du Sud et que les manœuvres des adversaires du droit de ce peuple à son unité et sa souveraineté nationale resteront vaines».

A ce propos, le Conseil national a félicité le peuple marocain suite à la victoire diplomatique remportée par la question nationale lors de la dernière réunion du Conseil de sécurité de l'Onu. Cet acquis, estime le communiqué, a été réalisé grâce à la mobilisation de toutes forces politiques et syndicales et toutes les organisations de la société civile et des droits de l'Homme, saluant hautement les grands efforts entrepris par S.M. le Roi Mohammed VI qui ont couronné la mobilisation nationale afin d'affronter tous les défis.

Le Conseil national a réaffirmé l'inévitabilité de la mise en œuvre de la proposition d'autonomie dans les provinces du sud du Royaume, estimant qu'il est désormais vain de continuer à miser sur la possibilité de convaincre les adversaires quant à la nécessité de parvenir à une solution politique négociée et acceptée par toutes les parties est devenu vain.  

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