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Le rêve de l'un, l'angoisse de l'autre

Les amateurs de Quevilly rêvent de réussir samedi l'exploit inédit de devenir le premier club de National à remporter la Coupe de France mais devront pour cela battre Lyon, vaincu il y a 15 jours en finale de la Coupe de la Ligue et qui court après un trophée depuis quatre ans.

Le rêve de l'un, l'angoisse de l'autre
Un ballon avec un message de soutien au club de Quevilly, à trois jours de la finale de Coupe de France face à Lyon. (Photo : AFP)

Installés depuis jeudi à Clairefontaine, les joueurs de Régis Brouard vont découvrir samedi un autre très haut lieu du football français : le Stade de France. Il y aurait de quoi trembler, mais rien ne semble faire peur aux Normands, tombeurs en quarts de finale de l'OM, puis de Rennes en demi-finale. Il faut dire que les Quevillais, 13e seulement en championnat, sont de vrais spécialistes de l'épreuve, qu'ils avaient quitté en demi-finale en 2010, seulement battus par le PSG alors qu'ils évoluaient en CFA (4e échelon).

Une finale et une demi-finale

Quevilly est tout simplement le meilleur club des trois dernières saisons en Coupe de France ! Et l'histoire d'amour avec la Vieille Dame ne date pas d'hier: avant deux autres demi-finales perdues en 1942 et 1968, le club normand avait déjà joué une finale, à Colombes en 1927. Il s'était incliné 3-0 face à Marseille.

Plus de 80 ans après, Quevilly a l'occasion samedi d'écrire l'histoire. Car si chaque année ou presque, la Coupe de France est l'occasion de célébrer la belle aventure d'un «petit» club qui défie la logique en éliminant un ou plusieurs «gros», jamais un club amateur n'a pu déposer la Coupe Charles Simon sur ses étagères. Deux équipes de deuxième division se sont imposées, Le Havre en 1959 et Guingamp en 2009, mais au-delà, la marche a toujours été trop haute.

En 1996, Nîmes (3e division) avait été battu 2-1 par Auxerre; en 2000, Calais (4e division) avait subi la loi de Nantes (2-1) et en 2001, Amiens (3e division) était passé tout près, ne s'inclinant qu'aux tirs au but face à Strasbourg.

Alors que les différences de niveau entre l'élite et les meilleurs clubs amateurs tendent à diminuer un peu plus d'année en année - plus de la moitié des titulaires quevillais contre Rennes étaient d'ailleurs passés par la réserve d'un club pro - l'exploit semble donc possible.

Pourtant, côté lyonnais, on n'envisage rien d'autre que la victoire. Le milieu de terrain Maxime Gonalons prévient même: «Si nous étions battus, nous serions ridicules». Il y a deux semaines face à Marseille en finale de la Coupe de la Ligue (défaite 1-0), l'OL n'a pas été ridicule. Simplement terriblement faible et très loin du niveau d'engagement que l'on pouvait attendre d'une équipe sevrée de titres depuis 2008.

Car il s'agira aussi pour le club de Jean-Michel Aulas de solder définitivement l'héritage des années Claude Puel, trois saisons tendues au cours desquelles Lyon a arrêté de gagner.

Alors que Lyon (4e) est à six longueurs de la troisième place qualificative pour la prochaine Ligue des champions, un trophée permettrait également de revoir à la hausse le bilan de la première saison d'entraîneur de Rémi Garde.

Yoann Gourcuff aussi jouera samedi une carte importante. A quelques semaines de l'annonce de la liste de Laurent Blanc pour l'Euro, l'ancien Bordelais devrait être titulaire au Stade de France. Une première depuis le 8 février en Coupe de France et le 21 décembre en championnat.

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