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Importance d'établir un axe stratégique

«Les responsables marocains et algériens sont conscients de l'importance de l'axe Rabat-Alger»

Importance d'établir un axe stratégique
La clé pour le développement des économies de la région et la normalisation des relations demeure l'ouverture des frontières. (Photo : DR)
Les responsables, tant au Maroc qu'en Algérie, sont conscients de l'importance d'établir un axe stratégique entre Rabat et Alger pour se mettre au diapason des développements politiques que connaît le monde arabe, ont affirmé, dimanche soir, des journalistes et acteurs de la société civile des deux pays.

Intervenant lors d'une émission diffusée par Médi 1 TV sur «l'ouverture des frontières entre le Maroc et l'Algérie», Taj-Eddine El Husseini, professeur de droit international à l'Université Mohammed V de Rabat, Othman Tazaghart, journaliste et écrivain algérien, Mohamed Larbi Messari, journaliste, écrivain et ancien diplomate, Hmida El Ayachi, écrivain algérien et directeur d'Algérie News, ont tour à tour convenu du nécessaire rapprochement entre Rabat et Alger dans l'intérêt stratégique des deux pays maghrébins.

Les intervenants, lors de l'émission «Milaf linniqash» (Dossier à débattre), ont noté l'avènement d'un nouveau climat dans la région qui a stimulé une volonté commune chez les dirigeants comme chez les peuples de retour à des relations normales et de réouverture des frontières.

L'intérêt des deux pays réside justement dans le développement des relations de la manière souhaitée par les peuples, à commencer par l'ouverture des frontières et le règlement de la question du sahara, ont-ils tenu à souligner.

Les développements que vit le monde arabe présentent une occasion propice qu'il faut mettre à profit pour réaliser le progrès et la prospérité que les peuples de la région du Maghreb appellent de tous leurs vœux et hisser la coopération au sein de l'Union du Maghreb Arabe à un niveau à même de lui permettre de traiter sur un pied d'égalité avec l'Union européenne, ont-ils noté.

Les participants à cette émission ont relevé dans ce contexte la présence de signaux prometteurs quant à l'avenir des relations entre les deux pays, dont les échanges de visites de ministres, soulignant que la clé pour le développement des économies de la région et la normalisation des relations demeure l'ouverture des frontières.

Le Maroc et l'Algérie sont les deux pôles principaux de l'Union du Maghreb Arabe et représentent 77% de sa force démographique et 67% du Produit intérieur brut de la région, ont-ils expliqué.

La liberté de circulation des biens, des services et des personnes est la clé de voute du développement économique, ont-ils poursuivi, soulignant que ce but ne peut être assuré qu'à travers l'ouverture des frontières entre les deux pays voisins.

Dans le même chapitre, les intervenants ont indiqué que le volume des échanges commerciaux entre les deux pays demeure très modeste et ne dépasse guère les 3%, alors qu'il pourrait être multiplié par 20 grâce à l'ouverture de ces frontières.

Ils ont, par ailleurs, noté un changement dans les positions officielles algériennes accompagnées de confirmations de la part de plusieurs responsables de l'ouverture de ces frontières avant les élections législatives prévues en Algérie au mois de mai prochain.

Ils ont, également, appelé à une réunion dans les plus brefs délais de la haute commission mixte et à la mise en œuvre des accords conclus entre les deux pays, dans le cadre d'une approche pragmatique qui permettrait d'étendre le champ de ces accords.

Les intervenants ont, également, appelé officiels, acteurs de la société civile et politiciens à dépasser la vision figée des relations bilatérales, à faire preuve de rationalisation et à privilégier le dialogue stratégique.

S'agissant de la question du Sahara, les intervenants ont été unanimes à souligner qu'il s'agit d'une affaire héritée de l'époque de la guerre froide, invitant les autorités algériennes à observer une neutralité positive et à contribuer à son règlement par une médiation constructive, mais également à œuvrer à la résolution de toutes les questions en suspens entre les deux pays, y compris le dossier des Marocains expulsés d'Algérie en 1975.

Ils ont, enfin, appelé à une vision réaliste des développements qui menacent la sécurité de la région, en particulier les relations douteuses entre des membres du «polisario» et les réseaux terroristes d'Al-Qaëda dans la région du Sahel.
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