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Quel avenir pour la lutte contre le Sida ?

Après la démission de Michel Kazatchkine, l'ALCS craint pour le financement de la recherche épidémique de lutte contre le Sida.

Quel avenir pour  la lutte contre le Sida ?
Au lendemain de l'annonce de la démission du directeur exécutif du Fonds mondial de lutte contre le Sida, la tuberculose et le paludisme, Michel Kazatchkine, l'Association de lutte contre le Sida (ALCS) salue le leadership audacieux et la contribution majeure dans la lutte mondiale contre l'épidémie du Sida dont il a fait preuve.

En effet, durant les cinq années passées à la tête de l'institution, Kazatchkine s'est engagé en faveur d'une approche de la santé basée sur les droits humains. «Il a fait preuve d'une grande volonté pour rendre le Fonds plus transparent et pour renforcer l'implication de la société civile à tous les niveaux. Son engagement a eu un impact significatif sur la vie de millions de personnes jusque-là exclues dans les pays à faible et moyen revenu. Notamment à travers la création d'un mécanisme de financement spécifique dans le but de soutenir les populations marginalisées», a-t-il été souligné dans un communiqué de l'Association.

Cette dernière affirme également que ces derniers mois ont été caractérisés par une récession financière sévère. «Les mois précédents ont été une période difficile pour le Fonds mondial devenu victime de sa transparence financière parmi les bailleurs de fonds internationaux. Une transparence qui a été utilisée à mauvais escient par certains pays donateurs afin de justifier leur désengagement financier dans la lutte mondiale contre le sida», précise le communiqué.

D'ailleurs, en novembre 2011, le Fonds mondial a décidé d'annuler son onzième cycle de financement essentiellement parce que les pays riches ont échoué à honorer leurs promesses, selon l'ALCS, avec comme conséquence le gel de nouveaux programmes envisagés pour la période 2011-2013.
Un gel qui a failli coûter cher au Maroc, puisque le Fonds mondial avait décidé de ne plus subventionner les actions de lutte contre le Sida, la tuberculose et le paludisme. Heureusement, après plusieurs négociations, il a fini par accorder, au ministère de la Santé, une subvention de 54 millions de dollars pour une période de cinq ans (2012-2016) Cette semaine, le Fonds mondial célèbre son dixième anniversaire.

À cette occasion, l'ALCS lance un appel pour que cet organisme mondial poursuive son rôle en faveur des populations exclues et que l'aspect financier ne prime pas sur l'approche basée sur les droits humains largement promue par Kazatchkine. «Nous appelons à ce que le principe d'engagement et d'implication de la société civile, mis en place par le Fonds mondial, soit respecté et élargi et nous interpellons les pays donateurs pour accroître leurs engagements et leurs promesses de dons au Fonds durant cette période critique de transition afin de lui permettre de jouer son rôle dans la lutte contre l'épidémie», lit-on dans le communiqué.

Le Fonds mondial

Le Fonds mondial de lutte contre le Sida, la tuberculose et le paludisme, qui se présente comme une institution financière internationale, célèbre en cette dernière semaine de janvier, ses dix années d'existence. Le Fonds a été créé pour accroître considérablement les ressources destinées à combattre trois des maladies les plus dévastatrices du monde et d'orienter lesdites ressources vers ceux qui en ont le plus besoin.
À ce jour, le Fonds a engagé 22.6 milliards de dollars dans 150 pays, et ce, dans le but de soutenir des programmes de prévention, de traitement et de soins à grande échelle contre les trois maladies.
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