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Le militant d'un panafricanisme dynamique et solidaire

S.M. le Roi Mohammed VI s'est de tout temps, attaché à des retrouvailles régulières avec les leaders africains. Ce n'est pas pour des visites de courtoisie ou de circonstance, mais surtout pour consacrer le modèle de partenariat Sud-Sud que le Souverain prône pour un panafricanisme dynamique et solidaire.

Le militant d'un panafricanisme dynamique et solidaire
Le Maroc mène sous l'impulsion de son Souverain une diplomatie africaine de grande envergure, portée par une vision stratégique sur le long-terme. (Photo : AFP)

Porté par un ancrage traditionnel sans cesse consolidé, ce modèle semble prendre le pas à l'heure où le mouvement panafricain continue de faire les frais des crises à répétition et des ambitions hégémoniques qui traversent le Continent.

Et si tout le monde s'accorde à dire que l'Afrique est le futur marché porteur de l'économie internationale, cela ne fait justement que donner raison à la vision stratégique qui sous-tend la politique africaine dont le Souverain a posé les jalons depuis plus d'une décennie. 

C'est dire à quel point est payante l'action diplomatique qu'entreprend S.M. le Roi en direction des pays africains, sur les terrains à la fois politique, économique et culturel. La tournée qui a récemment mené S.M. le Roi successivement au Sénégal, en Côte d'Ivoire et au Gabon en mars dernier en est l'éloquente illustration.

A l'occasion de ce périple, le Souverain a fait un sincère plaidoyer pour la consolidation de la coopération Sud-Sud, aussi concrète que novatrice, entre les pays africains frères.

Ainsi, à Dakar, S.M. le Roi a réaffirmé le choix stratégique du Maroc en faveur d'une Afrique solidaire et son ferme engagement pour la défense des intérêts vitaux du continent en tant que priorité de l'action extérieure de Rabat.

Le partenariat maroco-sénégalais bâti et consolidé d'année en année s'étend au-delà des créneaux de la finance, l'agriculture, l'électrification, l'aérien, les joint-ventures et le bâtiment pour gagner les domaines du développement durable et de la lutte contre la précarité et la marginalisation sociales.

Telle est la philosophie royale pour revigorer le partenariat exemplaire avec un allié traditionnel et séculaire en Afrique de l'ouest qu'est la République du Sénégal. Les bienfaits de cette approche se font déjà sentir sur le front économique : les échanges commerciaux enregistrent une croissance régulière, dopée par le dynamisme des dessertes aériennes liant les deux hubs régionaux de Casablanca et Dakar.

Dans cette même lignée, le Souverain a réitéré à Abidjan la ferme volonté du Maroc d'ériger avec la Côte d'Ivoire un modèle fécond et prospère, «symbole d'une coopération Sud-Sud en Afrique au service du progrès et du bien-être de nos peuples».

Une dizaine d'années d'instabilité politique et de difficultés économiques a mis à mal le pays d'Houphouet-Boigny, considéré naguère comme le grenier de l'Afrique. Aujourd'hui, la Côte d'Ivoire nouvelle a tout à gagner à s'engager, aux côtés du Maroc, dans un projet d'avenir que le Souverain n'a pas manqué d'appeler de ses vœux.

Dans la conception royale, les Etats du Maghreb et ceux de l'Afrique de l'Ouest forment une grande zone d'interdépendances et de complémentarités réelles, d'où le souci du Maroc d'approfondir sa coopération et son dialogue institutionnels avec les pays de la région.

Fait révélateur de cette dynamique renouvelée, la communauté marocaine d'affaires est l'une des plus impliquées en Côte d'Ivoire qui retrouve, peu à peu, les chemins d'une croissance soutenue, comme en témoignent les partenariats noués dans les secteurs bancaire, de l'habitat, de la cimenterie et des infrastructures.

En terre gabonaise, troisième étape de ce périple historique, S.M. le Roi a insisté sur le besoin pour les deux parties d'élargir leur partenariat solidaire et mutuellement bénéfique et de compter sur leurs propres forces pour répondre aux aspirations légitimes des deux peuples frères, si attachés à la coopération afro-africaine.

C'est là une orientation faite de confiance et de volontarisme politique pour consacrer l'intégration multisectorielle entre les deux pays de sorte à ce que les opérateurs privés trouvent pleinement leur compte, attirés par le potentiel et l'attractivité de l'économie gabonaise.

Les télécommunications, les banques, les mines, l'industrie, le logement, l'agro-industrie et l'information sont les secteurs les plus prisés dans le partenariat bilatéral prometteur à plus d'un titre.

Somme toute, le Maroc mène sous l'impulsion de son Souverain une diplomatie africaine de grande envergure, portée par une vision stratégique sur le long-terme.

Et ce n'est d'ailleurs guère fortuit que le Royaume soit le porte-parole tout indiqué de l'Afrique que ce soit au Conseil de sécurité où il est pays membre non-permanent, ou au niveau d'autres institutions et forums internationaux, dont la prestigieuse Organisation mondiale du commerce.

Au-delà donc des affinités humaines, culturelles et historiques, le Maroc a su faire valoir le prisme du panafricanisme en tant que modèle de co-développement solidaire et rempart protecteur contre la dépendance vis-à-vis de l'étranger. 

Les peuples du Continent y trouvent un modèle à suivre et, pourquoi pas, une source d'inspiration dans leur quête d'une intégration Sud-Sud qui s'avère, de nos jours, cruciale et incontournable.  

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