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«Le statu quo, vecteur d'instabilité dans la région»

«Le statu quo dans la question du Sahara, un facteur d'instabilité dans la région», Anthony Dworkin

«Le statu quo, vecteur d'instabilité dans la région»
«Un règlement de la question est de nature à favoriser un fort élan aux efforts visant la relance de l'intégration au Maghreb», a estimé Anthony Dworkin. (Photo : DR)

«Le statu quo dans la question du Sahara représente un facteur d'instabilité dans la région et freine l'intégration en Afrique du Nord», a estimé Anthony Dworkin, expert au sein du Conseil européen pour les relations étrangères (ECFR-basé à Londres).

L'expert, qui s'exprimait dans un entretien à la MAP, a noté qu'un règlement de cette question est de nature à favoriser une plus grande coopération pour assurer la sécurité dans la région du Sahel et donner un fort élan aux efforts visant la relance de l'intégration au Maghreb. Il a souligné, à cet égard, que la situation dans la région sahélo-saharienne représente une source de préoccupation majeure pour les responsables politiques européens, qui souhaitent voir une stabilisation rapide de cette zone située aux portes de l'Europe.

A l'origine de ces inquiétudes se trouve notamment, comme l'a souligné l'ECFR dans un rapport sur les relations entre l'Union Européenne et les pays d'Afrique du Nord, l'implication avérée du polisario dans des activités criminelles.

Selon le Conseil, le polisario figure parmi des groupes, «de plus en plus actifs dans un large éventail d'activités criminelles allant du rapt de citoyens occidentaux au trafic de drogues».

L'«anarchie endémique» qui prévaut dans la vaste étendue sahélienne, est aggravée par l'écoulement d'armes du régime de l'ancien dirigeant libyen, Mouammar Kadhafi, et «les activités d'islamistes issus de la guerre civile algérienne, regroupés sous la bannière de l'organisation Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et des combattants du polisario et d'autres réfugiés installés dans des camps autour de Tindouf dans les régions ouest de l'Algérie». 

«Ces groupes sont de plus en plus actifs dans un large éventail d'activités criminelles allant du rapt de citoyens occidentaux au trafic de drogues, notamment de la cocaïne acheminée de l'Amérique latine vers l'Europe via l'Afrique de l'Ouest», a indiqué l'ECFR.

Soulignant la non-viabilité d'un état au Sahara, le think-tank a rappelé le soutien dont jouit le plan d'autonomie marocain auprès des grandes puissances mondiales dont les Etats-Unis et la France, qui le considèrent comme sérieux et crédible. 

La volonté affichée par le Maroc et l'Algérie de normaliser leurs relations offre une réelle chance de parvenir à un règlement, ajoute la même source, rappelant l'inapplicabilité de l'option référendaire pour clore un dossier qui représente un obstacle majeur à l'intégration au Maghreb.

Dworkin a souligné, dans ce sens, qu'en effet le plan d'autonomie présenté par le Maroc pour régler la question du Sahara jouit d'un important soutien, notamment en Europe, ou cette proposition est de plus en plus perçue comme «seule solution réaliste» à cette question. 

Le règlement de cette question à travers le renforcement du rapprochement entre Rabat et Alger devrait donner le coup d'accélérateur souhaité à l'intégration en Afrique du Nord, a-t-il dit.

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