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Les Palestiniens pour une trêve sous condition

Les principaux mouvements palestiniens de Gaza, dont le Hamas et le Jihad islamique, se sont dit prêts lundi soir à rétablir une trêve à condition qu'Israël «cesse son agression» contre le territoire, après une journée de désescalade de la violence.

«Les mouvements islamiques et nationalistes palestiniens confirment que la réponse de la résistance dépend de la poursuite de l'agression sioniste contre notre peuple», selon un communiqué lu par Sami Abou Zouhri, le porte-parole du Hamas, au pouvoir à Gaza, lors d'une conférence de presse.

«Les mouvements confirment aussi qu'ils ont un droit de résister contre l'occupant et de faire face à toute agression par tous les moyens de la résistance», poursuit ce communiqué paraphé notamment par le Hamas et le Jihad islamique.

La branche armée du Jihad islamique, les Brigades Al-Qods, avait revendiqué la grande majorité des tirs de roquettes et d'obus contre Israël ce week-end.

Dans la nuit de lundi à mardi, l'aviation israélienne a lancé trois raids contre des objectifs situés dans la bande de Gaza sans faire de blessés, selon une source sécuritaire palestinienne et des témoins. L'armée israélienne a confirmé qu'elle avait attaqué un dépôt d'armements dans le centre du territoire palestinien, et deux sites de lancement de roquettes dans le nord.

L'aviation israélienne avait déjà procédé dans la nuit de dimanche à lundi à des frappes contre un tunnel de contrebande, un dépôt d'armes dans le nord de l'enclave palestinienne et un pas de tir dans le sud.

Comme lors des précédents cycles de violence, l'Egypte a joué le rôle de médiateur en s'efforçant de faire appliquer un cessez-le-feu par les groupes armés de Gaza depuis dimanche soir, ont indiqué à l'AFP des sources de sécurité égyptiennes.

Les hostilités avaient éclaté samedi après un tir de missile antichar contre une jeep de l'armée israélienne à la lisière de la bande de Gaza, qui a provoqué en représailles des tirs d'artillerie contre le territoire palestinien, suivis de salves de roquettes contre le sud d'Israël.

Six Palestiniens, quatre civils et deux combattants, d'après des sources médicales locales, ont été tués, quelque 35 autres blessés, et huit Israéliens blessés, dont quatre soldats.

Quelque 120 roquettes ont été lancées de Gaza depuis le début de cette confrontation, dont six ont été interceptées par le système antimissile Iron Dome, selon le dernier bilan de l'armée israélienne. Plusieurs habitations du sud d'Israël ont été endommagées.

Le porte-parole de la police, Micky Rosenfeld, a fait état de vingt projectiles qui se sont abattus durant la journée de lundi sur le sud d'Israël, sans faire de victime mais causant des dégâts.

«Israël a le droit de protéger ses citoyens» -

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a procédé lundi soir à des consultations avec son ministre de la Défense Ehud Barak et le chef d'état-major Benny Gantz, en vue de soupeser la riposte d'Israël aux tirs de Gaza, selon la radio publique.

Barak a assuré que «les opérations en cours contre le Hamas et les organisations terroristes à Gaza allaient sûrement s'intensifier», selon un communiqué de son bureau.

Netanyahu a emmené avec lui lundi des dizaines de diplomates étrangers, selon l'AFP, pour une visite à Ashkelon, une ville qui est régulièrement la cible de roquettes dans le sud d'Israël.

«Le monde doit comprendre qu'Israël a le droit absolu et l'obligation de protéger ses citoyens. Nous ne resterons pas les bras croisés devant ces attaques répétées, quasi-quotidiennes», a promis à nouveau Netanyahu.

Dans un communiqué, la représentante de l'UE pour les Affaires étrangères, Catherine Ashton, a appelé les deux parties à la retenue.

Certains membres du gouvernement Netanyahu ont appelé à «rétablir la force de dissuasion face aux groupes armés» de Gaza.

«Le Hamas est responsable de ce qui se passe à Gaza, et ses chefs doivent en payer le prix», a déclaré à la radio Gilad Erdan, ministre de l'Environnement, qui a préconisé «la reprise des éliminations ciblées mais aussi une très importante intervention» militaire à Gaza.   

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