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Au 21e siècle, «l'esclavage persiste encore»

Au 21e siècle, l'esclavage persiste encore dans les camps de Tindouf», «Agence Telam»

Au 21e siècle, «l'esclavage persiste encore»
«Besos de arena» rend l'Algérie responsable de la situation dont souffre la population des camps de Tindouf, relevant que objectif recherché par l’Algérie à travers l'accueil des séparatistes sur leur sol est de nuire au Maroc. Ph : DR

Au 21e siècle, l'esclavage persiste encore dans plusieurs parties du monde comme dans les camps du polisario à Tindouf, a écrit vendredi l'agence de presse argentine Telam, se faisant l'écho de la publication, en Argentine, de «Besos de arena» (Baisers de sable), un roman espagnol qui met à nu les pratiques infrahumaines et d'esclavage dans les camps des séparatistes en Algerie.

Ces pratiques ont été à maintes reprises dénoncées par les organisations internationales de défense des droits de l'Homme, indique «Telam» dans un entretien avec l'Espagnole Reyes Monforte, auteur du romain, publié récemment en Argentine par la maison d' Edition Planeta Argentina.

«Même s'il agit d'un roman, l'histoire est basée sur des faits réels. Les personnages m'ont demandé de changer leurs noms pour rester à l'ombre, mais l'histoire de mon livre est bien réelle. La réalité est plus forte que la fiction», a souligné l'écrivaine et journaliste espagnole.

Reyes Monforte a mené une vaste enquête qui lui a permis de découvrir que la traite d'êtres humains existe encore dans les camps de Tindouf, note l'agence argentine, qui, citant l'auteur, se fait l'écho des souffrances endurées par deux domestiques mauritaniennes de race noire, réduites à l'état d'esclaves par leurs employeurs dans les camps de Tindouf.

«Les gens se livraient avant à ce trafic en échange de chameaux ou pour solder une dette, mais actuellement plusieurs femmes perpétuent cette tradition sans rien réclamer en échange car elles-mêmes ont été esclaves estimant qu'il fallait préserver ces coutumes», s'indigne l'auteur de «Besos de arena», rappelant que les séparatistes du «polisario» ont été interpellés à maintes reprises sur ces pratiques inhumaines dont ils ont nié l'existence au début avant de les reconnaitre tout en rejetant la responsabilité sur les juges tribaux.

Publié en Espagne en septembre dernier, l'ouvrage décrit les conditions de vie déplorables et les souffrances endurées par la population locale, notamment les femmes qui font l'objet de troc contre des marchandises et dont le sort est toujours entre les mains de leurs maîtres dans ces camps, contrôlés par le polisario et les services algériens, et ce en toute impunité et à l'abri des regards de la Communauté internationale.

Le personnage principal de ce roman de 414 pages, Laia, dont le nom d'origine est Noah avant d'être changé par ses maîtres de Tindouf, a été condamnée dès l'âge de six ans à subir un traitement d'esclave. 

Laia, qui vit actuellement en Espagne, avait passé plusieurs nuits attachée par une corde à une fourgonnette pour ne pas avoir accompli des tâches domestiques.

Ces pratiques d'esclavage, corroborées par plusieurs témoins-personnages du romain, ont été dénoncées par plusieurs organisations internationales de défense des droits de l'Homme comme «Amnesty International» et «Human Rights Watch», qui ont exigé, en vain, l'ouverture d'une enquête sur l'exploitation de la population de race noire, selon le roman de Monforte, auteur de plusieurs livres dont Un Burka por amor et La rosa encendida .

Le livre rend également l'Algérie responsable de la situation dont souffre la population des camps de Tindouf, relevant que l'unique objectif recherché par les autorités algériennes à travers l'accueil des séparatistes et de ces populations sur leur sol est de nuire au Maroc. 

Selon les témoignages rapportés par la romancière, l'Algérie a utilisé, manipulé et abandonné à leur sort les populations de Tindouf où elles vivent dans la pauvreté extrême et sont à la merci de la solidarité d'autres pays.

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